Crise Bénin – Niger : Abdourahamane Tiani enfonce le clou


Le président nigérien Abdourahamane Tiani maintient ses accusations contre le Bénin. Dans une nouvelle sortie médiatique, le militaire qui a pris le pouvoir par coup d’État a réitéré ses affirmations selon lesquelles le Bénin serait en complicité avec les terroristes et des troupes françaises pour déstabiliser son pays.
Bénin – Niger : Abdourahamane Tiani n’envisage pas la réouverture de la frontière
Le processus de normalisation des relations entre le Bénin et le Niger semble avoir du plomb dans l’aile. Alors que les deux parties avaient commencé à poser des actes pour tourner la page de la crise, le chef du régime militaire du Niger reste inflexible. Les raisons de son intransigeance n’ont pas changé. Abdourahamane Tiani continue de croire et de faire croire que le Bénin est un Etat allié des groupes terroristes.
Il ne s’agit pax de nouvelles accusations, mais la répétition témoigne du fait que les autorités nigériennes ne sont pas encore convaincues malgré toutes les assurances données par le Bénin. Au regard de la méfiance qu’il manifeste vis-à-vis du Bénin, le général Abdourahamane Tiani brise tous les espoirs d’une possible réouverture de la frontière qui lie les deux pays.
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Le président Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) reste donc imperturbable malgré les cris des transporteurs et des commerçants qui subissent de plein fouet les impacts de la fermeture de la frontière. Il explique que tant que le Bénin comprendra la pertinence de la lutte contre les « troupes françaises de déstabilisation », la « frontière restera fermée ». En claire, il n’y aura pas de réouverture si le Bénin ne rompt pas avec les supposées bases françaises qui seraient érigées sur son territoire. À noter que sur cette question, ni le Burkina Faso, ni le Niger n’ont jamais apporté de preuves tangibles.
Parlant des dernières attaques meurtrières survenues au Bénin, Abdourahamane Tiani fait savoir que le Bénin est en train de tomber dans son propre jeu. Il prétend que le Bénin, en protégeant les terroristes, se croit à l’abri, mais que les dernières attaques démontrent bien le contraire. « Le Bénin a pensé qu’il peut mettre le scorpion dans sa bouche et s’en sortir indemne », a déclaré le président nigérien.
« Nous avions averti le Bénin », a-t-il confié. Selon ses affirmations, le Bénin aurait signé un contrat de non-agression qui serait arrivé à terme le 31 décembre 2024 d’où la reprise des attaques dès janvier 2025. « Les attaques ont repris le 8 janvier 2025. Par la suite, d’autres attaques ont suivi », a-t-il déclaré.