Financement du terrorisme : mauvaise nouvelle pour la Côte d’Ivoire

Le dernier rapport de l’Union européenne sur le financement du terrorisme et du blanchiment de capitaux n’est pas favorable à la Côte d’Ivoire. Le rapport révèle des failles dans la stratégie de lutte contre ces deux fléaux. Au total, quatre pays africains sont négativement visés dans le document.
Financement du terrorisme et blanchiment d’argent : la Côte d’Ivoire sur la liste de l’Union européenne
Visiblement, les efforts fournis par les autorités ivoiriennes ne suffisent pas encore pour que la Côte d’Ivoire s’écarte des pays à haut risque. Déjà sur la liste grise du Groupe d’action financière (Gafi), la Côte d’Ivoire vient d’être placée sur la liste noire de l’Union européenne en matière de financement du terrorisme et de blanchiment de capitaux. C’est clairement une mauvaise nouvelle qui peut secouer les structures étatiques chargées de la mise en œuvre de stratégies de lutte.
En janvier 2025, lors de son message à la nation, le président Alassane Ouattara a réaffirmé la volonté de son gouvernement à lutter contre le blanchiment d’argent et toute autre infraction liée aux flux financiers illégaux. Cette annonce solennelle avait laissé entrevoir de fortes décisions et actions qui devraient être menées cette année. Le rapport de l’Union européenne qui ne donne pas une bonne image de la Côte d’Ivoire peut être le déclic. Les autorités ivoiriennes sont vivement attendues dans des actions concrètes pour une lutte efficace. Il faut rappeler qu’il y a quelques semaines, une équipe du FBI a séjourné à Abidjan dans le cadre d’une enquête sur le financement du terrorisme via des réseaux libanais et le Hezbollah.
L’alerte de l’Union européenne ne concerne pas uniquement la Côte d’Ivoire. En Afrique, Le Kenya, l’Algérie et l’Angola se retrouvent également sur la liste noire. Or des frontières africaines, on retrouve le Monaco, le Liban et le Venezuela.
L’Union européenne rappelle que le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme sont des « menaces importantes » sur son système financier. Les pays concernés par cette alerte rouge doivent donc travailler pour redorer leur image au risque de perdre définitivement en crédibilité.