L’UA en sapeur-pompier en Côte d’Ivoire

Une délégation de l’Union africaine (UA), conduite par Saleh Annadif Mahamat, séjourne à Abidjan. Il s’agit d’une mission entreprise par l’institution en prélude à l’élection présidentielle d’octobre 2025 qui s’annonce déjà très électrique.

Côte d’Ivoire : une délégation de l’UA échange avec les acteurs politiques

Les périodes électorales sont souvent des occasions qui mettent à rude épreuve la paix et la quiétude dans les pays, notamment en Afrique. La Côte d’Ivoire est d’ailleurs l’un des pays qui connaissent depuis quelques années des périodes électorales tendues. Pour anticiper sur une éventuelle nouvelle crise, l’Union africaine tente de désamorcer les bombes.

Cette mission de l’UA intervient à un moment où la tension monte de plus en plus. L’opposition dénonce l’exclusion de ses leaders Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro. Elle rejette la liste électorale définitive publiée par la Commission électorale indépendante et exige un audit suivi d’une nouvelle révision du fichier électoral.

Les revendications de l’opposition ne sont pas traitées. Sur l’audit et la révision de la liste électorale, la Commission électorale reste intrigante. Le président de l’organe électoral a martelé plusieurs fois qu’il n’y aura pas de révision du fichier avant l’élection d’octobre prochain.

La délégation de l’UA va écouter les différentes parties et rechercher les pistes de solutions. Les séances d’échanges ont débuté et l’équipe a déjà rencontré l’ancien président Laurent Gbagbo, président du parti d’opposition PPA-CI. « Nous sommes dans une phase d’écoute et de compréhension dans le seul but de faire en sorte que les élections puissent se dérouler dans une ambition apaisée », a déclaré le chef de délégation.

Saleh Annadif Mahamat a assuré que tous les acteurs concernés seront écoutés pour voir dans quelle mesure l’Union africaine peut contribuer afin que la Côte d’Ivoire ne renoue pas avec « les démons du passé ».