Mexique : trois sites archéologiques mayas méconnus

À 45 minutes de Valladodid, niché dans la jungle du Yucatán, se trouve l’un des sites archéologiques parmi les plus visités du Mexique : Chichén Itzá. Il s’agissait auparavant d’une cité maya prospère, d’une population estimée à 35 000 habitants. Elle attire aujourd’hui des foules de visiteurs venant du monde entier pour venir admirer ses temples monumentaux et pour découvrir la riche histoire de sa région.
Chichén Itzá figure depuis 1988 au Patrimoine mondial de l’UNESCO et a plus tard été désignée comme l’une des Sept merveilles du monde moderne. Elle n’a de cesse de briser des records de visites. Bien que son importance et sa beauté soient indéniables, il est coûteux de la visiter et elle est souvent prise d’assaut par les touristes.
PALENQUE
La civilisation maya s’étendait auparavant sur les territoires actuels du Mexique, du Guatemala, du Belize, du Honduras et d’El Salvador. À son apogée, deux millions de personnes habitaient son empire. Les plus importantes de ses cités se trouvaient dans l’actuel Yucatán et dans le Nord du Guatemala.
Au cœur de la dense forêt tropicale de Lacandón, dans l’État mexicain du Chiapas, se trouve Palenque. C’est l’un des sites archéologiques mayas parmi les plus impressionnants, que l’on connaît pour ses pyramides de plusieurs niveaux, pour ses inscriptions hiéroglyphiques et pour ses cryptes cachées abritant des dizaines de trésors anciens.
Son bâtiment le plus connu, le Temple des inscriptions, a fourni aux archéologues une perspective inestimable sur la civilisation maya, en partie grâce à ses hiéroglyphes bien conservés et détaillés, mais aussi par sa crypte souterraine. K’inich Janaab’ Pakal, un seigneur du 7e siècle, y est inhumé, son visage couvert par un somptueux masque de jade. On considère d’ailleurs ce masque comme l’une des plus grandes découvertes archéologiques de la civilisation maya et il est exposé au muséum national d’anthropologie de Mexico.
Les fouilles à Palenque ont débuté dans les années 1940 et sont toujours en cours. Malgré des décennies de travail, les archéologues ont exploré moins de 10 % de cette cité de 1 780 hectares. La jungle de Palenque a encore d’innombrables secrets à livrer.
Il est possible de séjourner à Palenque afin de la visiter, ou bien dans l’un des logements plus ruraux mais plus écologiques et dans d’autres hôtels nichés dans la jungle. L’hôtel Maya Bell se trouve tout proche de l’entrée de Palenque. C’est un complexe hôtelier fait de charmantes cabanes au toit de chaume, climatisées et avec un restaurant sur place, au bord de la piscine.
CALAKMUL
Cachée au fond de la réserve de biosphère de Calakmul dans le Campeche, cette ancienne cité est l’un des sites archéologiques mayas les moins visités. La jungle l’avait engloutie durant des siècles avant sa redécouverte par le biologiste Cyrus Longworth Lundell en 1931.
Calakmul, dont le nom signifie « la cité des pyramides adjacentes », était l’une des plus grandes cités mayas, des milliers de structures parsèment ses 331 397 hectares. Les historiens pensent qu’il s’agissait du cœur politique des Kaanul, les rois Serpents. C’était l’une des plus puissantes dynasties mayas de la période épiclassique, une des périodes de l’histoire mésoaméricaine établie par les historiens spécialisés, qui s’étend de 600 à 900 apr. J.-C. Des routes de pierre calcaire blanche, connues sous le nom de sacbés, reliaient Calakmul aux cités environnantes, formant un réseau antique utilisé pour former des alliances militaires, diplomatiques et commerciales.
La visite de Calakmul ressemble à une scène toute droit tirée d’un film d’Indiana Jones, on y croise des singes, des dindons, des toucans et même des jaguars. Il faut trois billets d’entrée distincts et 90 minutes de trajet en voiture depuis la gare la plus proche pour l’atteindre.
Des visites guidées sont recommandées pour cette raison, et durent environ 5 à 7 heures. Les villages proches de Conhuas ou de La Selva sont de parfaites solutions pour passer la nuit. Les billets d’entrée, les restaurants et les visites guidées ne se payent qu’en argent liquide, il ne faut donc pas oublier ses pesos mexicains.
UXMAL
À environ 4 heures de Cancún et sur la route de Mérida, Uxmal était une cité importante de la période postclassique et faisait partie de la Ligue de Mayapán. C’est l’un des meilleurs endroits pour observer l’architecture du style Puuc, similaire à celle de Chichén Itzá.
Ses immenses pyramides en pierre calcaire sont à présent nues mais elles étaient auparavant recouvertes de stuc blanc, obtenu en brûlant des arbres. Les bâtiments d’Uxmal ne sont pas disposés selon le modèle radial traditionnel mais ils suivent, au lieu de cela, le mouvement céleste de Vénus. Cela fait d’Uxmal un endroit spécial à visiter à différentes saisons, bien qu’elle ne soit pas aussi extraordinaire que Chichén Itzá lors de l’équinoxe de printemps.
La Pyramide du Magicien, le plus grand temple d’Uxmal, toise ce qui était auparavant le quartier résidentiel de la ville. Les visites guidées permettent de découvrir la culture maya, dont les rituels sacrificiels, le jeu de balle mésoaméricain et les légendes comme celle de La Casa del Enano, la maison du nain, une pyramide qui aurait été construite en une nuit par un nain magicien qui aurait plus tard régné sur Uxmal.
L’une des caractéristiques qui rend Uxmal si singulière est la Maison Pigeon, une structure de 73 mètres de long ponctuée de formations pyramidales. Son nom vient de sa ressemblance avec un nid de pigeon.
À près d’une heure de Mérida, Uxmal est une bonne idée pour passer la journée, et une alternative agréable à Chichén Itzá, plus visitée et plus chère. Mérida est un endroit fantastique où loger, tout proche, où l’on peut profiter de la cuisine délicieuse du Yucatán en explorant ses rues animées.
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