Arbitrage Ivoirien : Bonaventure Kalou prend position

La Commission Centrale des Arbitres (CCA) n’a jamais été autant sur le feu des projecteurs que lors de la saison 2024-2025. Se présenter à la barre pour répondre aux accusations était impérieux pour Bonaventure Kalou, Président de la Commission qui s’est montré avec tout son monde, le mardi 20 mai 2025 au siège de la FIF.
L’alibi fut le bilan marquant la fin de la saison 2024-2025. A ce jeu, Bonaventure Kalou s’est voulu clair concernant l’objectif qu’il s’est fixé depuis sa nomination à la tête de la commission. « Notre ambition est clair : Hisser le niveau de l’arbitrage vers l’excellence, afin qu’il réponde pleinement aux exigences des compétitions, qu’elles soient nationales ou internationales ».
Le décor ainsi planté, l’ex-attaquant des Eléphants de Côte d’Ivoire a, à travers ses collaborateurs, fait étalage des moyens mis et des efforts fournis par la CCA pour minimiser les fautes d’arbitrage. Parmi eux, la sélection de 46 arbitres professionnels, dont « un a été radié pour faute technique », rémunérés grâce à la Fondation Lonaci. A hauteur de « 200.000 Frs Cfa par mois ». « Il n’y a pas trois pays en Afrique qui le font. Même si on n’aime pas le lièvre, il faut reconnaître qu’il sait courir. On est obligé de le dire parce que certains parlent sans vraiment savoir et disent que rien n’est fait ici. Nous avons donc acquis près de 80 millions de Frs pour les arbitres. Et ça ne s’est jamais fait en Côte d’Ivoire », a déclaré Bonaventure Kalou.
“Nous allons prendre une décision concernant “
Par contre, le conférencier principal a convenu de ne « pas faire l’autruche, parce que tout n’est pas parfait », malgré les efforts. Et parmi les griefs reconnus, la prestation en demi-teinte de plusieurs arbitres a été évoquée. Dont la plus célèbre cette saison, fut celle du désormais réputé Aly Traoré, qui a fait sortir le stoïque Président de la CCA de son “moi“ naturel. « Je veux parler du match Leader vs Tchologo. Oui, j'ai moi-même réagi à chaud. Ce qui n'était pas bienséant d'ailleurs. Mais j'ai réagi à chaud en tant que responsable. (…) Au-delà des deux penalties, c'est l'attitude d'Aly (Traoré), tout au long du match, qui m'a interpellé. Je ne suis pas expert en arbitrage, mais j'ai été footballeur. Et j'ai vu certaines choses qui m'ont interpellé. Par exemple quand le joueur (de Leader) est en train de sortir et qu'il le pousse. Ça, ce n'est pas le rôle de l'arbitre. L'arbitre, c'est un psychologue d'abord. Ce n'est pas un robot qui vient réciter les 17 lois du jeu. Après ce match, j'ai demandé que cet arbitre soit mis de côté par mesure conservatoire. Ce qui a été fait. Maintenant nous allons prendre une décision le concernant », a-t-il conclu à ce sujet.
“Il y a des arbitres qui ont de la qualité en Côte d’Ivoire“
Conscient du « verre à moitié vide », Bonaventure Kalou a appelé l’opinion à ne pas mettre tous les œufs dans le même panier. « Il y a des arbitres qui ont de la qualité en Côte d’Ivoire. Il ne faut pas mettre tout le monde dans un même sac. Dans l’arbitrage, il y a le côté humain qui entre en ligne de compte. Notre travail à nous, c’est de chaque année, réduire la marge d’erreur ». Et si l’instauration de la VAR qu’il espère disponible dès le début de la prochaine saison, reste une avancée notable. Il serait « utopique de croire que la VAR c’est la panacée ». Car, « il y aura toujours des contestations. L’arbitrage parfait n’existe pas. Mais aujourd’hui, les arbitres sont plus disciplinés », a indiqué l’ex-footballeur qui était accompagné par Ettien Assoumou (Vice-Président) et M. Ettiegné Mian (Directeur National de l’Arbitrage), dans une présentation conjointe.
Patrick GUITEY
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