Guinée : la Cour suprême valide la candidature de Mamadi Doumbouya
En Guinée, les électeurs sont attendus aux urnes le 28 décembre 2025. C’est la première élection présidentielle organisée depuis le coup d’État survenu en 2021. Après la liste provisoire des candidats, la Cour suprême a rendu une décision définitive qui valide neuf dossiers de candidature, dont celui du militaire Mamadi Doumbouya.
Présidentielle en Guinée : la Cour suprême valide définitivement neuf candidatures
La Cour suprême a maintenu et confirmé la première liste provisoire dévoilée. Sur cette liste, on retrouve :
- Abdoulaye Yéro Baldé, Front démocratique de Guinée (Frondeg), consultant ;
- Makalé Camara, Front pour l’alliance nationale (FAN), magistrate ;
- Ibrahima Abé Sylla, Nouvelle génération pour la République (NGR) ;
- Faya Lansana Millimouno, Bloc libéral ;
- Abdoulaye Kourouma, Rassemblement pour la renaissance et le développement (RRD) ;
- Mohamed Nabé ;
- Elhadj Bouna Keita, Rassemblement pour une Guinée prospère (RGP) ;
- Mamadi Doumbouya, candidat indépendant ;
- Mohamed Chérif Tounkara, candidat indépendant.
Le président de la Transition Mamadi Doumbouya apparaît comme le favori de cette élection présidentielle. À la tête du pays depuis 2021, il a préparé sa candidature en silence sans jamais l’avoir déclarée officiellement. D’ailleurs, il s’était refusé de briguer la magistrature suprême.
Sur la liste des candidats retenus, d’autres noms font également écho au sein de l’opinion. L’ancien ministre de l’Énergie Abdoulaye Abye Sylla, l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur Abdoulaye Yéro Baldé, Faya Millimouno du Bloc Libéral, l’ancienne ministre et ancienne diplomate Makalé Camara reflètent tous des candidatures sérieuses.
Pour plusieurs observateurs, le scrutin présidentiel est joué d’avance. Certains analystes estiment que le président de la Transition détient tous les leviers pour faire plier le match dès le premier tour.
La campagne démarre le 28 novembre 2025. Dans le camp de Mamadi Doumbouya, le projet minier Simandou sera très probablement au cœur du projet de société. Le régime militaire a des acquis positifs qui peuvent le crédibiliser auprès des électeurs. Alors qu’il avait promis de ne pas se présenter à l’élection, le chef de la Transition est aujourd’hui candidat. Ce fait est qualifié de parjure par certaines voix. À coup sûr, c’est une tache noire qui fera l’un des thèmes de campagne des adversaires.
