Crise électorale en Côte d’Ivoire : le gouvernement affiche sa fermeté

Nov 13, 2025 - 10:30
Crise électorale en Côte d’Ivoire : le gouvernement affiche sa fermeté
Crise électorale en Côte d'Ivoire : le gouvernement affiche sa fermeté

En Côte d’Ivoire, l’élection présidentielle du 25 octobre 2025 n’a malheureusement pas fait exception en matière de crise. Comme en 2020, l’élection a été marquée par une crise électorale, peut-être moins grave, mais des morts, des blessés et de nombreuses arrestations sont à déplorer. Après cette période de tensions, des appels au dialogue fusent, mais le gouvernement reste ferme.

Violences électorales en Côte d’Ivoire : le gouvernement assure que la force restera à la loi

Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement, donne le ton : « J’entends bien ces appels au dialogue, mais c’est avant qu’il fallait les lancer. À plusieurs reprises, nous avons rappelé que force allait rester à la loi. Il faut que les gens apprennent à respecter l’État. Tous ceux qui ont enfreint les lois de la République doivent subir la rigueur de la loi », a-t-il déclaré.

Cette fermeté affichée n’épargnera personne. Sur le cas des mineurs arrêtés, le porte-parole reste intransigeant. « Ces mineurs se sont retrouvés dans cet environnement carcéral parce qu’ils ont été impliqués d’une façon ou d’une autre dans les violences et les manifestations. Ce n’est pas parce que vous êtes mineurs que vous devez bénéficier d’un passe-droit pour violer les lois de votre pays. Ils subiront la rigueur de la loi comme tous les autres », a indiqué Amadou Coulibaly.

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Le gouvernement n’est pas contre les appels au dialogue, mais il estime qu’il fallait bien anticiper. Amadou Coulibaly a rappelé qu’il y a eu une dizaine de morts et qu’il n’est pas possible de provoquer des morts et de venir demander pardon après. Il pointe du doigt « ceux qui ont appelé à manifester ». Pour lui, ceux-là sont « co-auteurs de ce qui s’est passé, aussi bien en termes de perte en vie humaine, en termes de blessés, et en termes de destruction de biens ».

Pour protester contre le 4e mandat d’Alassane Ouattara et l’élection présidentielle sans Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, le Front Commun (PPA-CI – PDCI-RDA) a lancé des manifestations dans tout le pays. Malgré l’interdiction de ces manifestations, des militants de ces deux partis sont sortis dans les rues. Des échauffourées ont éclaté entre manifestants et policiers dans certaines localités. Ces affrontements ont causé des morts et des blessés. Dans son dernier bilan sur la situation, le PPA-CI a compté plus de 1 000 arrestations dans le rang de ses militants et sympathisants.