Présidentielle 2025 en Côte d’Ivoire : jour de vote, le pays sous haute surveillance

Oct 25, 2025 - 08:10
Oct 25, 2025 - 09:10
Présidentielle 2025 en Côte d’Ivoire : jour de vote, le pays sous haute surveillance

En Côte d’Ivoire, les électeurs sont aux urnes ce samedi 25 octobre 2025. Après une période de campagne tendue, marquée par des manifestations sporadiques dans le pays, c’est le moment de choisir le prochain président de la République parmi les cinq prétendants. Pour anticiper sur un éventuel dérapage, la sécurité est renforcée dans les villes stratégiques et dans tous les bureaux de vote.

Présidentielle 2025 en Côte d’Ivoire : 2020 bis, un scrutin sur fond de tensions

Qui d’Alassane Ouattara, de Simone Ehivet Gbagbo, d’Ahoua Don Mello, de Jean-Louis Billon et d’Henriette Lagou sera le prochain président de la République de Côte d’Ivoire ? Les 8,7 millions d’électeurs décident ce jour. Ils ont 8 heures de temps pour se décider et orienter la nouvelle trajectoire du pays pour les cinq prochaines années.

Les premiers bureaux de vote sur le territoire national vont ouvrir à 8 heures à Abidjan. Dans la diaspora, notamment en France, les premiers électeurs votent déjà. Le taux de participation reste l’un des enjeux majeurs de ce scrutin qui se déroule sur fond de tensions. Exclue du processus, une grande partie de l’opposition milite pour le boycott.

Pour les militants du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) et du PDCI-RDA, il n’est pas question d’aller aux urnes alors que les dossiers de candidatures de Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam ont été rejetés. Ces deux leaders de l’opposition ont été radiés de la liste électorale. La justice a ordonné la radiation de Laurent Gbagbo suite à sa condamnation dans le dossier « braquage de la BCEAO ». Quant à Tidjane Thiam, il a été retiré pour double nationalité. La justice a estimé qu’il était Français au moment de son inscription sur la liste électorale.

Le contexte sécuritaire et le faible taux de retrait des cartes d’électeurs constaté à quelques jours du vote suscitent des inquiétudes quant au taux de participation. En 2020, ce taux s’était établi à 53,90 % dans des conditions similaires.

Sécurité renforcée

Les autorités ont déployé 44 000 éléments des Forces de défense et de sécurité pour sécuriser la présidentielle d’octobre 2025. Ce dispositif impressionnant a pour mission principale de garantir la quiétude des populations tout au long du processus et surtout d’empêcher toute velléité de trouble le jour du vote.

Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, président de la Commission électorale indépendante (CEI), a rassuré les électeurs sur les dispositions qui sont prises pour « garantir à chacun la sérénité dans l’exercice de son droit de vote ».