Cameroun : Tchiroma se radicalise, soupçon d’un soutien militaire ?

Nov 20, 2025 - 13:00
Cameroun : Tchiroma se radicalise, soupçon d’un soutien militaire ?
Cameroun : Tchiroma soutenu par des militaires ?

Issa Tchiroma passe désormais à la vitesse supérieure dans son projet de mettre en place une présidence parallèle. Crédité de 35 % des suffrages exprimés à la présidentielle d’octobre 2025, l’opposant rejette ces chiffres du Conseil constitutionnel et se présente comme le seul et unique président élu par les Camerounais. Cette obstination et l’assurance qu’il affiche fait dire à certaines voix qu’il aurait des soutiens au sein de l’armée.

Cameroun : autoproclamé président, sur quoi compte l’opposant Issa Tchiroma ?

Pour affronter le régime de Paul Biya, l’opposant Issa Tchiroma compte-t-il sur des soutiens au sein de l’armée ? C’est une hypothèse que des observateurs avertis analysent profondément. Aux heures chaudes de la crise, Tchiroma qui s’était retranché dans sa résidence a réussi à changer de lieu. Il avait indiqué dans une déclaration que son exfiltration avait été assurée par des « militaires loyalistes« . Le président autoproclamé qui pense avoir une bonne partie de l’armée de son côté n’avait donné aucune précision sur l’unité qui l’aurait exfiltré.

Cette déclaration crédite la thèse de ceux qui pensent qu’il ne prendrait jamais autant de risques s’il n’avait pas des entrées au sein de l’armée. Officiellement, aucun militaire n’a pris fait et cause pour l’opposant. Au sein de l’opinion, des voix s’inquiètent d’un risque de radicalisation avec une possible implication d’hommes en uniforme dans le nord du pays où Tchiroma détient une base solide.

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Dans une nouvelle déclaration diffusée ce jeudi, Issa Tchiroma a réaffirmé sa détermination à gouverner en tant que président de la République du Cameroun. Il tient dur comme fer qu’il est le seul président élu par les électeurs. Dans ce projet que certains qualifient de dangereux, Issa Tchiroma Bakary se radicalise et ferme la voie aux négociations. Il multiplie les actes symboliques en nommant par « décret » une porte-parole, il a décrété une journée de deuil et un fonds de soutien en hommage aux victimes de la crise électorale. « Je ne reculerai pas, je ne négocierai pas. Je ne capitulerai jamais« , a-t-il martelé. L’opposant tente d’imposer une résistance institutionnelle face à laquelle le gouvernement reste pour le moment muet