Le Mali nie tout blocus et recadre l’UA

Nov 17, 2025 - 10:30
Nov 17, 2025 - 11:27
Le Mali nie tout blocus et recadre l’UA

Le Mali réagit au communiqué de l’Union africaine appelant à une action urgente pour sortir Bamako du blocus jihadiste. La réplique a été assurée par Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères, et le ministre de la Communication.

Mali : « Il n’y a pas de blocus », le ministre Diop répond à l’UA

Selon le ministre Abdoulaye Diop, l’Union africaine, en parlant de blocus dans son communiqué, se contente juste de reprendre le narratif de ceux qui sont dans un plan de déstabilisation du pays. Le patron de la diplomatie malienne estime que l’institution a manqué de rigueur dans l’analyse de la situation sécuritaire au Mali. « Il n’y a pas de blocus. Il y a certainement des entraves à l’approvisionnement des produits pétroliers », a-t-il indiqué.

L’Union africaine condamne les agissements des terroristes et appelle à une action urgente internationale et coordonnée pour mettre fin à l’insécurité grandissante dans le pays. C’est un appel positif, mais le Mali dénonce la méthode. « Nous ne tendons pas la main à ladite communauté internationale pour venir à notre secours. Les 10 dernières années, le Mali a fait une expérience avec la présence de plusieurs milliers de forces internationales qui n’a pas répondu aux aspirations des Maliens », a expliqué le ministre des Affaires étrangères.

Nous pensons qu’aucune action ne peut être envisagée ou engagée sur le Mali, sans les Maliens, sans le consentement de l’État malien.

Pour Alhamdou AG Ilyène, ministre de la Communication, la réaction de l’Union africaine n’est pas à la hauteur de ce qui est attendu. « La réaction de l’Union africaine est très en deçà de nos attentes et très en deçà de ce qui est nécessaire pour pouvoir régler ce problème », a-t-il indiqué. Bamako attend de l’Union « qu’elle vienne d’abord au Mali, qu’elle comprenne d’abord les problèmes des Maliens, qu’elle trouve des solutions avec les Maliens qu’elle va appliquer avec l’accord des Maliens ».