Côte d’Ivoire : la réaction de Tidjane Thiam face aux arrestations de jeunes cadres PDCI

Juillet 11, 2025 - 09:30
Côte d’Ivoire : la réaction de Tidjane Thiam face aux arrestations de jeunes cadres PDCI
Tidjane Thiam

Le président du PDCI-RDA, Tidjane Thiam, réagit enfin ce jeudi 10 juillet 2025 par rapport à la vague d’arrestations qui vise plusieurs responsables des mouvements de jeunesse de son parti. Dans une déclaration vidéo, il a exprimé sa « compassion mêlée de tristesse » à l’endroit de cinq jeunes cadres actuellement en prison, dénonçant des attaques à caractère politique. 

Côte d’Ivoire : Tidjane Thiam réagit aux arrestations de jeunes cadres du PDCI

Au nombre des figures mentionnées on note Djabia Kouakou Jean-Paul, Blé Emmanuelli, Attoh Jean-Philippe, Yao Innocent et Henri Joël Nry Kwadwo. « Je tiens à leur assurer, à tous les cinq, du soutien et de la solidarité du PDCI et de moi-même », a déclaré Tidjane Thiam, affirmant suivre la situation « heure par heure, jour après jour ». Il a aussi promis un accompagnement aux familles des détenus. 

Pour le leader de l’opposition, ces arrestations sont le reflet du climat politique actuel. Il les attribue à la progression du du PDCI sur la scène nationale. « Si le PDCI est autant attaqué, c’est parce que le travail que nous avons mené ces dernières années est une réussite collective », a-t-il estimé.

Thiam a mis en avant l’effort de terrain qui est fait par son parti à travers tout le pays en collaboration avec plus de 400 experts . Cette démarche selon lui a permis de produire une critique « précise et factuelle » du pouvoir en place. Il assure que cette approche a permis au PDCI d’élargir son influence au-delà de sa base traditionnelle, touchant ainsi désormais à l’ensemble de la population ivoirienne. 

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Dans son message, Tidjane Thiam a aussi fait un contraste entre deux formes d’opposition : il qualifie la première de « responsable », l’autre de « complaisante  ». La dernière forme d’opposition représente selon lui les partis qui « font semblant de s’opposer » et seraient parfois « financés par le régime ».

« Ce n’est pas ce que vous voulez, militantes et militants du PDCI », a-t-il insisté, réaffirmant sa volonté d’incarner une opposition « courageuse, responsable et rassemblée », engagée sur les véritables préoccupations des Ivoiriens.

Le président du PDCI a expliqué qu’ils travaillent avec plusieurs autres partis politiques pour rassembler toutes les forces qui veulent une alternance pacifique en Côte d’Ivoire. Il a mentionné des personnalités et des partis comme le MGC, Simone Gbagbo, Charles Blé Goudé, le FPI d’Affi N’Guessan, l’URD de Danièle Boni-Claverie, et même le PPA-CI de Laurent Gbagbo. Ils forment ce qu’il appelle un « front commun ». Le but de cette union est simple : il n’y a qu’une seule Côte d’Ivoire, et ils veulent un changement politique pour que la vie des Ivoiriens s’améliore.