Entre Ouattara et Traoré, le ton monte à nouveau

Juillet 4, 2025 - 08:30
Entre Ouattara et Traoré, le ton monte à nouveau
Entre Ouattara et Traoré, le ton monte à nouveau

Le président Alassane Ouattara et le président de la transition burkinabè, Ibrahim Traoré dans un bras de fer qui secoue l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Après les accusations répétitives de terrorisme de Ouagadougou contre Abidjan, un nouveau sujet divise les deux hommes.

Nouvelles tensions entre Alassane Ouattara et Ibrahim Traoré

Depuis la prise de pouvoir par les armes par Ibrahim Traoré, l’axe Ouagadougou – Abidjan ne se porte plus bien. Des tensions diplomatiques sont nées et se ravivent au jour le jour. Cette fois-ci, c’est la présidence du Conseil des ministres de l’UEMOA qui fonde le conflit. Selon les informations rapportées par Africa Intelligence, le président ivoirien ne serait pas d’accord que le « Burkina Faso prenne la tête » du Conseil des ministres de l’UEMOA.

Depuis 2022, c’est la Côte d’Ivoire qui préside le Conseil des ministres de l’UEMOA avec son ministre des Finances Adama Coulibaly. Il a succédé au Togolais Sani Yaya à l’occasion d’une session tenue à Dakar en décembre 2022. Cette désignation est conforme à l’article 11 du traité de l’UMOA, qui indique que le Conseil choisit l’un des ministres chargés des Finances des 08 Etats membres pour assurer la présidence de ses sessions. Le Conseil des ministres a pour mission principale d’assurer la mise en œuvre des orientations générales validées par la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement.

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De par son poids économique, la Côte d’Ivoire détient l’une des voix les plus influentes de l’organisation sous-régionale. La position d’Alassane Ouattara peut donc fortement impacter la décision. Mais pourquoi s’opposerait-il à l’option du Burkina Faso ? 

Cette position est sans doute l’une des conséquences des tensions diplomatiques entre les deux pays. Alors qu’Abidjan a dénoncé le coup d’Etat ayant porté Ibrahim Traoré au pouvoir et appelé au retour à l’ordre constitutionnel, Ouagadougou soupçonne un complot présumé et une action présumée de déstabilisation en provenance de la Côte d’Ivoire.