Côte d’Ivoire – Abidjan : le préfet se met le SYNAFECI à dos

Sep 10, 2025 - 07:20
Sep 10, 2025 - 07:45
Côte d’Ivoire – Abidjan : le préfet se met le SYNAFECI à dos

L’atmosphère est loin d’être au beau fixe entre le Syndicat National des Fournisseurs de l’État de Côte d’Ivoire (SYNAFECI) et le préfet du département d’Abidjan. Et ce, depuis le mardi 09 septembre 2025 où l’autorité préfectorale a décidé d’annuler une activité du syndicat. Il s’agit du sit-in pacifique annoncé depuis des semaines et prévu pour ce mercredi 10 septembre 2025 au Plateau, devant l’immeuble SCIAM.

Côte d’Ivoire : le préfet interdit le sit-in pacifique du SYNAFECI

Pas de sit-in pacifique pour le Syndicat National des Fournisseurs de l’État de Côte d’Ivoire (SYNAFECI). Et pour cause, le préfet du département d’Abidjan a décidé d’annuler cette activité à travers une note de refus d’autorisation. Cette dernière a été envoyée le mardi 9 septembre 2025, et signée par Sindou Dosso, secrétaire général de la préfecture. Cette décision préfectorale n’a pas été accueillie avec joie par le syndicat qui s’était préparé depuis le 24 juillet 2025, date où le préfet a été informé de la tenue du sit-in pacifique par courrier.

Pire, le moment choisi (24 heures avant l’échéance) pour annoncer une telle décision est très mal apprécié par le SYNAFECI. Ce rejet de l’événement par l’autorité préfectorale se justifie par le fait que la zone du plateau qui accueillera l’événement est sensible car elle abrite les principales institutions administratives et économiques du pays. Cette note a suscité la réaction immédiate du syndicat. Dans une note adressée à un média local, Faustin Gré, Secrétaire général du SYNAFECI, considère que la décision du préfet est une atteinte à la liberté syndicale.

Plus loin, il déclare : « Après avoir autorisé le sit-in pacifique en juillet 2025, le Préfet l’annule aujourd’hui sans donner de raison valable. Le SYNAFECI parlera à la nation dans les jours à venir. Nous prenons à témoin l’opinion nationale et internationale pour la sécurité des fournisseurs de l’État qui sont menacés. » Pour rappel, le sit-in pacifique est dans le but de protester contre plusieurs points.

Il s’agit entre autres du non-paiement de factures dues aux fournisseurs, le non-reversement d’une partie de la Taxe Spéciale d’Équipement (TSE), la non-publication des résultats de l’audit mené par l’Inspection Générale des Finances (IGF). Enfin, s’ajoute la non-attribution d’un espace de travail au sein du bâtiment de la CGECI. Un bras de fer s’annonce entre le syndicat et les autorités administratives notamment préfectorales.