Côte d’Ivoire : « pas de RLE avant les législatives »

En Côte d’Ivoire, la Commission électorale indépendante (CEI) maintient sa position quant à la révision ou non de la liste électorale en 2025. Ibrahime Coulibaly Kuibiert, président de la CEI a expliqué pourquoi cette opération n’est pas possible avant la fin de l’année en cours.
Côte d’Ivoire : la CEI n’envisage pas la révision de la liste électorale avant les législatives
Interrogé par France 24, le président de la CEI, Ibrahime Coulibaly Kuibiert a été clair sur la question de la RLE. Il a indiqué que pour le moment, cette opération n’est pas inscrite au calendrier. Selon le magistrat, le chronogramme institué par les lois électorales ne le permet pas. « Quand vous prenez le chronogramme institué par la Constitution et puis le Code électoral, il ne peut pas avoir une révision entre l’élection du président de la République et les législatives », a-t-il expliqué.
Cette réponse du président de la CEI conforte la position qu’il défend depuis la clôture de la révision de la liste électorale (RLE) en novembre 2024. Cette décision de ne pas procéder à une RLE en 2025 tue les espoirs des personnes radiées du fichier électoral qui espéraient leur réintégration. Tidjane Thiam, Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro qui sont déjà exclus de la présidentielle du 25 octobre 2025 ne pourront également pas participer aux législatives.
Pour l’opposition, la CEI viole la loi en refusant de procéder à la RLE. Elle rappelle que la loi a prévu la tenue de cette opération chaque année. Pour le PDCI, c’est une obligation pour la CEI de faire la RLE.
Le président de la CEI répond aux critiques sur la liste
Pour Ibrahime Coulibaly Kuibiert, les acteurs politiques rejettent la liste électorale selon les positions du moment. Il rappelle qu’en 2010, tous avaient validé la liste électorale. « En 2015, le PDCI et le RHDP faisant alliance ont considéré que la liste était bonne. Mais dès lors que le PDCI est de cette alliance, automatiquement la liste est devenue mauvaise. Ce sont ces positions qui varient », a-t-il indiqué.
Quant aux attaques et aux accusations d’impartialité dirigées contre la commission électorale, le magistrat attend des éléments de preuves concrètes pour se prononcer. Pour lui, la CEI ne peut pas être tenue responsable des tensions.
La CEI n’a jamais appelé à l’insurrection. Ce sont toujours eux (acteurs politiques) qui contestent, les organes sont toujours à leurs places.
Quid de la plainte de Pascal Affi N’Guessan
Mécontent de la décision du Conseil constitutionnel, le président du FPI décide de porter plainte. Il soupçonne une manipulation de son dossier de candidature, notamment sur la question des parrainages.
La plainte annoncée n’ébranle pas le président de la CEI qui assure que ses équipes répondront à toute sollicitation de la justice pour élucider le dossier. « La CEI n’a pas intérêt à garder par-devers elle les dossiers d’un candidat. La justice va trancher et on verra qui a raison », a déclaré Ibrahime Coulibaly Kuibiert.