Décès d’Alino Faso : le procureur ivoirien répond aux accusations de tortures

Alino Faso mort par suicide ou suite à des tortures ? Le procureur de la République près le tribunal de première instance d’Abidjan est revenu sur le sujet. Face aux accusations de tortures agitées depuis Ouagadougou, le magistrat s’inscrit en faux.
Décès d’Alino Faso : « Il n’a pas été torturé », assure le procureur
Dans son premier communiqué sur l’affaire, le procureur d’Abidjan a indiqué que l’activiste burkinabè est mort par suicide. Son corps aurait été découvert dans sa cellule. Alain Traoré se serait donné la mort à l’aide se son drap.
Dès l’annonce de la mauvaise nouvelle, le Burkina Faso a rejeté catégoriquement la thèse de suicide. La justice burkinabè a ouvert une enquête pour élucider les faits évoquant la possibilité d’un « assassinat crapuleux ». Les proches de l’activiste soupçonne une mort survenue suite à des tortures. Une thèse que rejette le procureur à son tour.
Selon Oumar Bramane Koné, le prévenu était détenu à l’école de gendarmerie dans de bonnes conditions. « Là où il était, il avait droit à la télévision, il avait droit au petit déjeuner, comme, au dîner ou au déjeuner, et ainsi de suite », a-t-il indiqué. Il assure que l’activiste était détenu à l’école de gendarmerie afin que sa sécurité soit assurée. Pour le magistrat, ceux qui parlent de tortures sont les seuls responsables de ce qu’ils disent et cela les engagent entièrement.
A Ouagadougou, une marche de protestation a été organisée pour exiger le rapatriement du corps et des enquêtes pour dévoiler les « vraies causes » de la mort d’Alino Faso. La justice burkinabè a promis de tout mettre en œuvre afin que justice soit faite.
Arrêté le 10 janvier 2025, Alino Faso était poursuivi pour « intelligence avec des agents d’un État étranger de nature à nuire à la situation militaire ou diplomatique de la Côte d’Ivoire ».