Guinée-Bissau : Ousmane Sonko émet des doutes sur le putsch
Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko porte des réserves sur le coup survenu en Guinée-Bissau. Alors que son pays a accordé l’exil au président déchu, il estime que ce qui s’est passé n’est rien d’autre qu’une « combine ».
Coup d’État en Guinée-Bissau : Ousmane Sonko soupçonne une combine
Pour le Premier ministre sénégalais, le coup d’État orchestré en Guinée-Bissau est une « combine ». Il rejoint l’opposition qui estime que le putsch a été inventé par le président sortant qui évite de passer la main au candidat Fernando Dias en passe de gagner l’élection présidentielle. Le président déchu Umaro Sissoco Embaló a été exfiltré par le Sénégal dès sa libération par les militaires. Il est actuellement gardé en lieu sûr à Dakar.
La Cédéao a déjà fait un communiqué sur le sujet, mais il faut bien dire que ce qui s’est passé est une combine. Ce n’est pas normal. Ils ont même arrêté un homme, Domingos Perreira, qui n’était même pas candidat ! Il doit être libéré le plus rapidement possible.Ousmane Sonko
Ousmane Sonko soutient la revendication du candidat Fernando Dias qui demande aux militaires d’autoriser la publication des résultats issus des urnes. Pour le Premier ministre sénégalais, le processus électoral doit aller à son terme. « La Commission électorale devrait continuer à faire son travail afin de rendre au gagnant sa victoire. Le processus électoral devrait aboutir », a déclaré le Premier ministre.
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La junte militaire en Guinée-Bissau a pris le pouvoir le mercredi 26 novembre 2025 et compte mener une transition d’un an. Le putsch est formellement condamné par la CEDEAO qui exige un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Comme première sanction, l’institution a suspendu la Guinée-Bissau de tous les organes de décision. Une délégation a été mise en place pour discuter avec le régime militaire en place. La CEDEAO pourrait envisager des sanctions économiques comme dans le cas du Niger si ses demandes ne sont pas acceptées.