Guinée-Bissau : l’opposition appelle la CEDEAO au secours

Nov 28, 2025 - 07:30
Guinée-Bissau : l’opposition appelle la CEDEAO au secours
Guinée-Bissau : l'opposition appelle la CEDEAO au secours

En Guinée-Bissau, la tension reste vive après le coup d’État opéré le mercredi 26 novembre. Fernando Dias, candidat de l’opposition, s’est prononcé depuis son lieu de cachette. Le challenger du président sortant Umaro Sissoco Embalo demande à la junte militaire, appelle la CEDEAO et toutes les autres organisations à intervenir pour le retour rapide à l’ordre constitutionnel.

Guinée-Bissau : « Je demande à la Cédéao de me garantir la sécurité », Fernando Dias

Le principal candidat de l’opposition déclare qu’il est en lieu sûr, mais il a besoin davantage de sécurité. Il sollicite à cet égard l’intervention de la CEDEAO, de l’Union africaine et des Nations unies. « Je demande à la Cédéao, à l’Union africaine, aux Nations unies de me garantir la sécurité parce que le pouvoir, jusqu’à maintenant, voulait nous faire mal », a-t-il indiqué au micro de RFI.

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En Guinée-Bissau, l’armée a pris le pouvoir alors que le processus électoral était encore en cours. Pour justifier le coup d’État, la junte évoque un plan de déstabilisation soutenu par des trafiquants de drogue. Ils ont suspendu le processus électoral et investi le général Horta N’Tam pour une transition d’un an. Pour l’opposant Fernando Dias, « il s’agit d’un simulacre de coup d’État ».

Il dénonce « un faux coup d’État » qui aurait été orchestré par le président sortant. « Quand Umaro Sissoco Embalo a compris qu’il ne pouvait pas gagner cette élection, il s’est dit : « Comme je ne peux pas gagner, je vais transférer le pouvoir aux militaires » », a affirmé Fernando Dias qui continue de revendiquer sa victoire. L’opposant rappelle que les militaires qui ont fait ce putsch sont des proches du président Umaro Sissoco Embalo. « Il a perdu, mais ne veut pas transférer le pouvoir à un autre civil », a-t-il martelé.

La CEDEAO et l’UA appelées à stopper la junte

Pour l’opposition, il n’est pas question de suspendre le processus électoral. Elle invite le général Horta N’Tam à autoriser la publication des résultats sortis des urnes. « Si nous disons que nous sommes en démocratie, il faut que nous respections les règles de la démocratie. L’Union africaine, la Cédéao peuvent permettre le dialogue interne avec les militaires pour leur dire « arrêtez-vous » et permettre la démocratie », a-t-il dit.