Mali : comment Barrick a convaincu Assimi Goïta

Nov 26, 2025 - 08:00
Mali : comment Barrick a convaincu Assimi Goïta
Mali : comment Barrick a convaincu Assimi Goïta

Au Mali, le bras de fer entre Barrick Mining et le régime militaire dirigé par Assimi Goïta a pris fin. La société minière a annoncé le règlement à l’amiable de ses différends avec les autorités maliennes sur la base d’un accord qui comporte plusieurs clauses et concerne les mines de Loulo et de Gounkoto.

Mali : Barrick Mining et le gouvernement fument le calumet de la paix

Dans un communiqué publié le 24 novembre 2025, la société minière a annoncé avoir conclu un « accord mettant fin à tous ses différends avec le gouvernement de la République du Mali concernant les mines de Loulo et de Gounkoto ». Ce règlement à l’amiable fera tomber toutes les accusations contre l’entreprise canadienne, ses filiales et ses employés. Les poursuites judiciaires engagées contre les agents de la société canadienne seront abandonnées.

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De plus, l’administration provisoire du complexe de Loulo-Gounkoto sera levée, et le contrôle opérationnel du complexe sera restitué à Barrick.

En contrepartie, les filiales de Barrick ont pris l’engagement de retirer leurs plaintes pendantes devant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements. Mais ce n’est pas tout. Des sources indiquent que la société minière a également l’engagement de verser une importante somme à l’État malien. Cette partie de l’accord n’a pas été publiquement divulguée. Selon Bloomberg, Barrick Mining a accepté de payer la somme de 244 milliards de francs CFA (430 millions de dollars) à l’État du Mali.

La crise remonte à septembre 2024, où quatre cadres de la société Barrick ont été interpellés et placés sous mandat de dépôt. La justice avait évoqué des faits de falsifications et de dégradation de biens pour justifier ces arrestations. Dans la foulée, le fisc malien a mis sous scellés les bureaux de Barrick pour « non-paiement d’impôts ». Les deux parties ont repris la voie du dialogue grâce à Hilaire Diarra, conseiller du président Assimi Goita.