Cacao : le Cameroun profite de la Côte d’Ivoire

La recette fiscale du Cameroun connaîtra une hausse en cette nouvelle campagne du cacao. Une hausse économique sur l’échiquier national aussi bien que celle de la production est attendue dans le pays.
Cacao : une campagne historique au Cameroun
Au Cameroun, la nouvelle saison de campagne du cacao s’annonce productive pour les acteurs de la filière de même que le pays. Ainsi, la campagne 2025-2026 a ouvert ses portes il y a quelques jours avec des prix attractifs participant à la hausse des recettes et incitant d’autres acteurs à participer à une forte production l’année prochaine. Ces prix fixés entre 3 200 et 5 400 FCFA le kilogramme, d’après le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, sont liés à la demande accrue à l’international notamment, des grands chocolatiers.
En outre, ces importateurs internationaux se sont tournés vers le Cameroun pour plusieurs raisons. Une première liée à la qualité du goût des cacaos du Cameroun et une deuxième due à la faible production de la Côte d’Ivoire dont le climat agricole a été défavorable et une troisième accordée à la résilience des producteurs sans oublier les mesures stratégiques initiées par l’État.
Cette chute de la Côte d’Ivoire a été bénéfique pour le Cameroun lors de la saison cacaoyère dernière. Le pays a cependant dépassé son objectif de production et de vente pour la première fois. Un record dont l’histoire restera dans l’agenda de la filière. Au cours de la saison dernière, le pays a enregistré une production de 309 518 tonnes contre 300 000 tonnes initialement prévues. Ceci pour une hausse de 16 % en glissement annuel pour 266 710 tonnes en 2023-2024.
Toutefois, le Cameroun compte garder cette tendance haussière de la filière. Pour y arriver, le gouvernement opte pour le renforcement de la compétitivité, la qualité et la durabilité de la fève. Dans cet objectif, les producteurs auront droit à des primes, l’installation d’une plateforme qui obligera les acteurs à respecter les exigences établies pour le bon marché de la filière. En revanche, les cacaos du Cameroun sont exportés à 80% en Europe.
Un chiffre qui dépasse largement ceux des autres pays, dont 19% vers l’Asie et 2 100 tonnes au Nigeria. En revanche, SBET domine le marché avec 18,45% des volumes, suivi de Telcar. Des chiffres qui contribueront au développement économique et humain du pays. Et ce par le biais de la création d’emplois pour la réduction du chômage, de même que l’envie pour la forte production de la fève.