Côte d’Ivoire : blocus levé chez Affi N’guessan, ce qui s’est passé

Blocus policier à la résidence de Pascal Affi N’guessan ce dimanche 12 octobre 2025. Une brève altercation est intervenue entre le président du FPI et les agents qui l’empêchait de sortir. Un peu plus tard dans la soirée, après la levée du blocus, il a expliqué ce qui s’est passé.
Séquestré pendant plusieurs heures, Affi N’guessan craint son arrestation
Blocus levé autour du domicile de Pascal Affi N’guessan. Le président du FPI confirme qu’il est en liberté, mais il n’est pas très rassuré. « La menace d’arrestation pèse sur tous les Ivoiriens en général et en ce qui nous concerne en particulier », a-t-il confié.
Pour le moment, l’opposant estime qu’il est libre de tout mouvement, mais il craint un retour à la charge des forces de l’ordre. Il considère que la levée du blocus est peut-être un repli tactique. Pascal Affi N’guessan se prépare à une suite probable.
Pour revenir à ce qui s’est passé dans la soirée du dimanche, il explique qu’il n’avait été informé de rien. Il a constaté par surprise la présence des forces de l’ordre qui ont interdit toute sortie et toute entrée dans la résidence. « Ils nous ont dit que personne n’avait le droit de sortir de la résidence ni d’entrer », a-t-il affirmé.
Pendant près de quatre heures, tous les occupants de la maison ont vécu ce blocus stressant. Le président du FPI indique qu’il avait reçu des invités qui s’apprêtaient à rentrer chez eux. Mais ils ont été obligés de subir le veto des agents de sécurité.
De sources concordantes, Noël Akossi Bendjo, un cadre du PDCI-RDA, aurait également reçu la visite surprise des forces de l’ordre à son domicile. Les mêmes sources indiquent que l’opposant était absent.
Il y a quelques jours, Me Blessy du PDCI-RDA a été empêché de sortir du pays. Selon ses explications, il se rendait à l’étranger pour des soins quand il a été débarqué du vol. Il lui a été notifié qu’il ne pouvait pas quitter le territoire national.
Pas d’explication officielle
Pour l’instant, les autorités sécuritaires n’ont apporté aucune explication à ce qui s’est passé chez Affi N’guessan. Cette intervention policière intervient dans une période sensible où des leaders d’opposition appellent leurs militants à manifester pour contester l’élection présidentielle en cours.
Selon le bilan du ministère de la Sécurité, 237 personnes ont été arrêtées lors de la marche interdite du samedi 11 octobre. Le ministre a indiqué que les intéressés seront confiés à la justice pour répondre de leurs actes.