Côte d’Ivoire : le pouvoir réfute les accusations de répression de l’opposition

Sep 18, 2025 - 07:00
Sep 18, 2025 - 09:00
Côte d’Ivoire : le pouvoir réfute les accusations de répression de l’opposition

En Côte d’Ivoire, l’opposition est secouée par une série d’arrestations. Selon le PPA-CI et le PDCI-RDA, principaux partis de l’opposition, ces interpellations illustrent un plan de répression et d’intimidation déployé par le régime en place. Face à telles accusations, le pouvoir apporte une réplique.

Côte d’Ivoire : l’opposition dénonce une vague d’arrestations, le gouvernement se défend

Le PPA-CI de Laurent Gbagbo et le PDCI-RDA de Tidjane Thiam sont les plus touchés par les arrestations qualifiées de « politiques ». Le PPA-CI compte depuis août au moins 29 interpellations dans le rang de ses militants. La dernière en date ayant secoué l’opinion au-delà des frontières ivoiriennes est celle d’Ibrahim Zigui. Jeune activiste politique proche de Laurent Gbagbo, il a d’abord disparu avant d’être retrouvé aux mains de la police.

Avant lui, d’autres jeunes ont été interpellés par le même procédé. Selon le PPA-CI et le PDCI-RDA, cette méthode d’arrestations avec des hommes encagoulés n’est pas digne de la justice. Les deux partis dénoncent une manœuvre politique, une répression des voix discordantes.

L’opposition relève des vives de procédure et la violation des droits humains des personnes arrêtées. En réponse à ces accusations, le Procureur de la République s’inscrit en faux. Il assure que toutes les interpellations se font dans les règles de l’art et dans le respect des droits des mis en cause.

Il n’y a pas de cas de disparition. Le Procureur contrôle toute l’activité en la matière.Braman Koné

Selon le magistrat, la loi n’a pas défini un moyen unique pour les arrestations. « Chaque unité a sa méthode d’interpellation. Toutes les personnes interpellées arrivent saines et sauves et dans les auditions, on leur explique leur droit de se faire assister par un avocat », a-t-il indiqué.

Des procédures en cours. . .

Pour le porte-parole du gouvernement de la Côte d’Ivoire, c’est heureux qu’on parle d’interpellation et non d’exécution extrajudiciaire. Il indique qu’il y a des procédures en cours contre les personnes interpellées. « Il n’y a aucune intimidation. Nous sommes dans le cadre de l’application de la loi. Ces personnes qui ont été interpellées, elles sont sous le coup de la loi », a déclaré le ministre Amadou Coulibaly.

Des proches du pouvoir tentent de démontrer l’impartialité de la justice en arguant que des militants pro-Ouattara sont également interpellés pour des dérives sur les réseaux sociaux dans le cadre politique.