Marche du Front Commun : Diomandé Vagondo annonce 237 arrestations !


Abidjan (Côte d’Ivoire), ce samedi 11 octobre, l’opposition rassemblée au sein du Front Commun (PPA-CI – PDCI-RDA) avait prévu de braver l’arrêté d’interdiction du Préfet. Le ministre Diomandé Vagondo annonce 237 arrestations et fait le point de la situation.
La marche du Front Commun empêchée
Plusieurs formations de l’opposition et de la société civile se sont jointes au PPA-CI de l’ancien Président Laurent Gbagbo ainsi qu’au PDCI-RDA de Tidjane Thiam, deux formations fondatrices du Front Commun, pour la marche de protestation contre la candidature d’un « 4ᵉ mandat illégal » du président Alassane Ouattara.
Très tôt dans la matinée de ce samedi, d’épaisses pluies se sont abattues sur la capitale ivoirienne, ce qui a sûrement eu un impact sur la mobilisation considérée comme très faible. En parallèle, le Préfet d’Abidjan a pris un arrêté vendredi pour interdire la marche de l’opposition. Malgré cet arrêté, les organisateurs ont maintenu leur mot d’ordre. La région abidjanaise a ensuite été bouclée par les forces de l’ordre visibles à pratiquement tous les coins de rue.
Cette présence massive des forces de l’ordre a été dissuasive sans pour autant empêcher la sortie d’une partie des militants. Dans le village de Blockhaus, dans la commune de Cocody, plusieurs échauffourées ont été dénombrées entre forces de l’ordre et manifestants. La police nationale a rapidement maîtrisé la situation. 237 personnes ont été arrêtées lors de cette marche, selon le Ministre de l’Intérieur M. Diomandé Vagondo.
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« Malgré l’interdiction prise par le préfet d’Abidjan, certains ont cru pouvoir braver la loi. Malheureusement, parmi eux figurent des jeunes totalement irresponsables, envoyés dans la rue pour ériger des barricades… Le territoire national reste calme », selon le Ministre, qui a ensuite annoncé : « Les personnes interpellées seront traitées conformément à la loi. Si certaines doivent répondre devant la justice, elles le feront. Je n’ai pas la langue de bois : lorsqu’on participe à une manifestation non autorisée, on en assume les conséquences. »