Rumeur de « coup d’État en Côte d’Ivoire », que du faux !

Abidjan – Côte d’Ivoire, le 13 octobre 2025 : une rumeur d’un « coup d’État en Côte d’Ivoire » circule sur les réseaux sociaux. Faux, la vie à Abidjan n’a jamais été aussi normale que maintenant. Les autorités sécuritaires du pays démentent elles aussi ces fausses rumeurs à travers Alerte 100.
Alerte 100 n’a jamais confirmé un coup d’Etat en Côte d’Ivoire
« Qui ment une fois n’est plus cru, même s’il dit vrai », un dicton que devraient retenir les cyberactivistes qui font déferler sur la toile ivoirienne de nombreuses rumeurs, y compris les plus farfelues. Le pays est en campagne et c’est la vérité du moment. Les opposants exclus du jeu politique sont mécontents et cela n’est pas plus faux. Dans ce jeu des deux vérités qui se regardent et qui cohabitent, chaque actualité cherche difficilement à surclasser l’autre. Certains trouvent là de quoi inquiéter les populations en annonçant sur les réseaux sociaux qu’il se déroule un « coup d’État en Côte d’Ivoire ».
Pendant que le débat politique lié à la campagne présidentielle a du mal à s’imposer dans le champ médiatique, la tentative du Front commun (PPA-CI et PDCI-RDA) d’investir les rues éprouve, elle aussi, beaucoup de mal à prendre le pas sur l’actualité. Une première manifestation du 11 octobre, interdite par le Préfet d’Abidjan mais maintenue par ses organisateurs, n’a pas changé la donne.
Cette défiance des autorités s’est même soldée par des arrestations. Deux cent trente-sept manifestants séjournent désormais au PPA. Et si Mme Pulchérie Gbalet a donné de la voix pour reconduire les protestations, le silence en images des leaders du PPA-CI et du PDCI-RDA intrigue. Pas de présence sur le terrain ou de déclarations vidéo pour appeler à marcher. Ces deux forces politiques, initiatrices du mouvement de protestation se contentent tout juste de diffuser des communiqués là où leurs militants espéraient marcher à leurs côtés dans les rues.
Stratégie ambiguë de l’opposition : les manifestants en paient le prix fort
On a même l’impression que les dirigeants instigateurs du mouvement contestataire respectent plus les décisions des autorités sécuritaires que les militants qu’ils jettent dans la rue. Cela explique en partie le faible engouement des populations pour les mots d’ordre contenus dans leurs communiqués qui appellent à « marcher tous les jours ».
Et désormais, ils semblent s’en remettre aux manipulations d’activistes politiques qui tronquent les images pour faire croire à un coup d’Etat en Côte d’Ivoire. Des fake news attribuées par leurs hauteurs à Alerte 100, la plateforme étatique de vérification des informations.
Évidemment qu’il n’en est rien, et l’identification des comptes qui diffusent ces fake news termine de convaincre du peu de crédibilité qui peut être accordé à leurs dires. Et pourtant, certains citoyens relaient ces fausses informations, ce qui n’est pas sans risques au regard des avertissements du Procureur de la République sur la responsabilité des internautes qui propagent de fausses nouvelles.
La situation politique en Côte d’Ivoire est tout sauf normale. Des leaders politiques de premier rang sont écartés du jeu politique, et leurs appels au gouvernement pour des négociations ne trouvent aucun écho favorable. Les marches pacifiques de protestation, constitutionnellement possibles, ne donnent pour le moment rien. Mais de là à souhaiter un coup d’État en Côte d’Ivoire, c’est vouloir engager le pays dans une aventure incertaine.
Ce lundi, la vie est normale sur l’tendue du territoire ivoirien. À Abidjan, les citoyens vaquent à leurs occupations. L’autoroute du Nord a retrouvé ses joyeux embouteillages des petits matins, signe que l’activité économique ne connait aucune interruption. Bon lundi chez vous.