Sarkozy : Alassane et Dominique Ouattara décrochent leur téléphone
Fortunes diverses pour des amis de longue date : Nicolas Sarkozy entre en prison quand Alassane Ouattara s’apprête à engager son 4ème mandat. Un appel du deuxième au premier, rapportée par Le Monde Afrique, indique que le chef de l’État ivoirien s’est indigné du traitement infligé à cet ancien président français.
Nicolas Sarkozy soutenu par les Ouattara
Le président Alassane Ouattara est un grand ami de l’ancien président français Nicolas Sarkozy, mais aussi l’actuel, Emmanuel Macron. C’est d’ailleurs grâce à Sarkozy que l’accession au pouvoir a été possible à Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire, selon cette source qui fait référence à l’intervention militaire française décidée par Nicola Sarkozy contre le régime de Laurent Gbagbo.
L’appel d’Alassane Ouattara d’avant-votes qu’il a depuis remportée à 89,77 %, ne portait cependant pas sur des sujets politiques, selon le confrère, mais sur la situation personnelle d’un ami traversant un moment particulier.
Le Président Ouattara compatissant
En effet, le Président Sarkozy a été condamné par la justice française dans l’affaire du « financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007 ». Il a été condamné à 5 ans de prison, dont 2 fermes avec une année aménageable. Son incarcération a été décidée à la prison de la Santé. C’est donc pour lui apporter son réconfort que le président ivoirien a décroché son téléphone.
Dans le même temps, la Première Dame de Côte d’Ivoire, Mme Dominique Ouattara, parlait avec Carla Bruni-Sarkozy, l’ex-mannequin et chanteuse, épouse de Nicolas Sarkozy, pour lui renouveler son amitié et lui apporter son soutien. Selon les proches de Sarkozy au journal Le Monde, Alassane Ouattara désapprouverait le traitement de Sarkozy comme « Monsieur Tout-le-Monde » alors qu’il a été président de la France.
Les nombreuses affaires Sarkozy
Nicolas Sarkozy faisait face à de nombreuses affaires judiciaires depuis sa perte du pouvoir d’État. Il était poursuivi dans l’affaire « des écoutes » (ou « affaire Bismuth »), l’affaire « Bygmalion » (de sa campagne présidentielle 2012), mais c’est pour l’affaire du « financement libyen de sa campagne 2007 » qu’il a été condamné par la justice française.
L’ex-président français bénéficie tout de même de conditions de détention particulières. Il a droit à 4 parloirs par semaine avec des membres de sa famille. Il est flanqué de 2 officiers de police pour sa sécurité.
Lors de sa gouvernance, il entretenait de mauvaises relations avec les jeunes des banlieues, dont certains sont présentement en prison. La peur de représailles et les avantages de son statut d’ancien Président joue probablement dans le renforcement de sa sécurité.
Après Philippe Pétain, condamné à mort en juillet 1945, peine commuée en emprisonnement à perpétuité par le général De Gaulle, alors qu’il était aussi détenu à la prison de la Santé, Nicolas Sarkozy est le premier président à être emprisonné.
