Tensions en Côte d’Ivoire : le gouvernement prend une décision radicale

Oct 17, 2025 - 21:30
Oct 17, 2025 - 22:59
Tensions en Côte d’Ivoire : le gouvernement prend une décision radicale

En Côte d’Ivoire, le gouvernement réagit vigoureusement face aux mouvements de mécontentement qui se multiplient dans le pays. L’exécutif vient de prendre une décision radicale à travers un arrêté interministériel du Ministre de la Défense et de son collègue de la Sécurité intérieure en date du vendredi 17 octobre 2025.

Côte d’Ivoire : le gouvernement interdit les manifestations politiques pour deux mois

« Pendant une période de deux (2) mois, les meetings et manifestations publiques des partis ou groupements politiques sont interdits sur toute l’étendue du territoire national, à l’exception de ceux qui s’inscrivent dans le cadre de la participation au processus électoral relatif à l’élection du Président de la République du 25 octobre 2025. » C’est ce qu’indique en partie l’arrêté interministériel consulté par AFRIQUE SUR 7.

Les contrevenants à cette mesure sont « passibles de poursuites judiciaires ». Le Directeur Général de l’Administration du Territoire, les Préfets, le Commandant Supérieur de la Gendarmerie Nationale et le Directeur Général de la Police Nationale ont été instruits pour l’exécution stricte dudit arrêté.

Cette décision du gouvernement fait suite aux appels à manifester lancés quotidiennement par le Front Commun. Ce creuset composé du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) et du PDCI-RDA, les deux grands partis d’opposition du pays, proteste contre le rejet des dossiers de leurs candidats Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam. Cette décision du Conseil constitutionnel ne passe pas chez les militants du Front qui ont décidé de prendre les rues pour crier leur ras-le-bol.

Depuis le samedi 11 octobre, date à laquelle les marches ont débuté, le Procureur de la République compte déjà environ 700 interpellations. Le Front Commun ajoute à ce bilan deux morts. Dans une déclaration de presse, le Procureur a confié que les manifestants interpellés ne voulaient pas simplement marcher. En se basant sur certains messages extraits des téléphones des mis en cause, il évoque des soupçons d’actes de terrorisme.