Alassane Ouattara : le Conseil constitutionnel confirme sa réélection
C’est désormais définitif. Alassane Ouattara a remporté l’élection présidentielle du 25 octobre 2025 avec89,77% . Le Conseil constitutionnel a confirmé les chiffres de la Commission électorale indépendante (CEI) et place le président sortant en tête du classement, devant Jean-Louis Billon, Simone Ehivet Gbagbo, Ahoua Don Mello et Henriette Lagou.
Côte d’Ivoire : Alassane Ouattara confirmé pour un 4e mandat par le Conseil constitutionnel
Sans surprise, la victoire d’Alassane Ouattara est confirmée par le Conseil constitutionnel. Juge du contentieux électoral, la haute juridiction a déclaré n’avoir enregistré aucune requête portant contestation du scrutin. Elle a également indiqué que l’analyse des procès-verbaux transmis par la Commission électorale indépendante n’a révélé aucune anomalie pouvant compromettre la légalité et la légitimité de l’élection présidentielle du 25 octobre 2025.
Candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le président sortant a bénéficié, une fois encore, de la confiance des électeurs pour poursuivre sa marche à la tête du pays. Après 15 ans au pouvoir, il va entamer un 4e mandat contesté par l’opposition.
Ce président et son gouvernement ont dépassé les limites que la Constitution ou la patience des Ivoiriens leur permettent. Une parodie d’élection en octobre, ou l’interdiction de manifestations pacifiques, ne suffiront pas à masquer cette réalité.Tidjane Thiam
À 83 ans, Alassane Ouattara pense être le profil parfait pour relever les défis « sécuritaire, économique et monétaire sans précédent » auxquels le pays est confronté. Pour son quatrième mandat, il promet la continuité dans la stabilité. Selon le ministre Mamadou Touré, trois priorités seront au cœur de l’action gouvernementale. Il s’agit du capital humain, de la transformation structurelle de l’économie, de la stabilité et de la sécurité.
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Pour obtenir facilement son quatrième mandat, Alassane Ouattara est accusé d’avoir écarté des adversaires de taille tels que Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam. Le chemin était dégagé et le boulevard était ouvert pour une élection gagnée d’avance. Sur la liste des cinq candidats en lice, le président Ouattara était, sur tous les aspects, favori.
La seule stratégie de l’opposition qui aurait pu mettre en difficulté le régime le 25 octobre dernier, c’était d’aller en rang serré. Mais l’opposition s’est explosée avec une partie (PDCI-RDA et PPA-CI) qui militait pour le boycott. Même Simone Gbagbo, Jean-Louis Billon et Ahoua Don Mello n’ont pas cru devoir se mettre ensemble pour dégager un candidat unique. Ils sont allés en rang dispersé, favorisant la percée du candidat de la mouvance présidentielle.
