Assaut imminent : l’armée israélienne demande aux civils de quitter Gaza-ville

Sep 6, 2025 - 11:30
Sep 6, 2025 - 15:27
Assaut imminent : l’armée israélienne demande aux civils de quitter Gaza-ville

L’armée israélienne a lancé ce samedi 6 septembre un appel pressant aux habitants de Gaza-ville pour qu’ils quittent la zone avant un assaut terrestre annoncé. Tsahal demande aux civils de se déplacer vers Al-Mawasi, une zone déclarée « humanitaire » au sud de la bande de Gaza.

Une « zone humanitaire » contestée

Selon le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, le colonel Avichay Adraee, Al-Mawasi doit servir de refuge. L’armée affirme y avoir installé des infrastructures essentielles, notamment des hôpitaux de campagne, des points d’eau, des installations de dessalement et des stocks de nourriture et de médicaments.

Mais sur le terrain, de nombreux déplacés dénoncent une zone saturée, sans eau potable, sans assainissement ni sécurité. « Ce n’est ni humanitaire ni sûr », déclare Bassam al-Astal, déjà installé avec sa famille dans ce secteur côtier.

L’ONU alerte sur un désastre

Environ un million de personnes se trouvent toujours dans Gaza-ville, selon les Nations Unies, qui redoutent une catastrophe humanitaire en cas d’expansion de l’offensive. « Aucun endroit n’est sûr », répètent des habitants interrogés. Beaucoup affirment préférer mourir sur place plutôt que de subir un nouveau déplacement.

Israël maintient la pression

Depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, la guerre a plongé Gaza dans une crise sans précédent. Israël affirme contrôler 75 % du territoire et 40 % de la capitale. Tsahal veut s’emparer totalement de la ville pour, selon ses mots, « neutraliser le Hamas » et « libérer les otages ».

Washington, par la voix de Donald Trump, a confirmé être en négociation avec le Hamas. Mais Israël exige toujours que le mouvement islamiste rende les armes et cède le contrôle sécuritaire de Gaza.

Une guerre sans issue visible

Sur le terrain, les bombardements continuent. Vendredi, une tour résidentielle a été pulvérisée à Gaza-ville après un avertissement d’évacuation. L’armée assure que des infrastructures du Hamas s’y trouvaient. Le mouvement islamiste rejette ces accusations, parlant de « prétextes mensongers ».

Dix mois après le début du conflit, Gaza est ravagée. L’ONU estime que 20 % du territoire est menacé par la famine. Selon les autorités locales, plus de 64 000 Palestiniens ont déjà perdu la vie, en majorité des femmes et des enfants, tandis qu’Israël compte 1 219 morts, essentiellement des civils.