Jean-Louis Billon : « Il faut que les anciens laissent la place »
Comme les quatre autres candidats, Jean-Louis Billon a entamé sa campagne depuis le samedi 11 octobre. Il anime des meetings et va à la rencontre des militants. L’ancien ministre du Commerce, dissident du PDCI-RDA, reste fidèle à son discours de rupture.
Côte d’Ivoire : Jean-Louis Billon prône l’ascension au pouvoir d’une nouvelle génération
Pour Jean-Louis Billon, candidat du CODE, il est temps que la vieille génération quitte la scène politique. Ce n’est pas la première fois qu’il tient ce discours. C’est donc un vœu qui lui tient à cœur. Pour parvenir à cette rupture radicale, il a décidé de participer à la compétition afin de provoquer le changement par les urnes.
Il s’oppose catégoriquement au boycott. Pour lui, c’est dans les urnes qu’il faut exprimer le changement, la volonté de confier le pouvoir à une nouvelle génération. « Il faut que les anciens laissent la place. C’est à vous de faire votre choix, de décider qui vous voulez. Ceux qui vous disent de boycotter, n’écoutez pas ! Au contraire, sortez voter massivement, et on obtiendra le changement », a-t-il déclaré.
Jean-Louis Billon propose de valoriser le capital humain, « en donnant à chaque citoyen les moyens d’être formé, protégé et émancipé ». Il promet de « réconcilier les Ivoiriens avec leurs institutions, pour restaurer la confiance et la justice ».
Dans son projet de société, il met un point d’honneur à la souveraineté économique. Il défend un système économique dont les acteurs locaux seront les maillons forts. « La vraie indépendance, c’est la souveraineté économique. C’est quand l’Ivoirien produit, transforme, consomme et crée des emplois chez lui, pour les siens », a-t-il expliqué.
L’élection présidentielle est prévue pour le 25 octobre prochain. 8,7 millions d’électeurs sont appelés aux urnes. Cinq candidats sont en lice : Alassane Ouattara, en quête d’un quatrième mandat, Jean-Louis Billon, Ahoua Don Mello, Henriette Lagou et Simone Ehivet Gbagbo.
La campagne électorale se déroule dans un climat tendu. Le PDCI-RDA et le PPA-CI protestent contre la décision du Conseil constitutionnel qui a rejeté les dossiers de Tidjane Thiam et de Laurent Gbagbo. Les militants des deux partis bravent l’interdiction des marches pour crier leur ras-le-bol. Dans les rues, les forces de l’ordre tentent d’empêcher les manifestations. Selon le ministre de la Sécurité, 237 personnes ont déjà été interpellées pour participation à une marche illégale.
