Mali : pourquoi l’Australie demande à ses ressortissants de quitter le pays
La situation sécuritaire au Mali inquiète certains pays qui prennent des précautions pour protéger leurs ressortissants. Après les États-Unis, qui ont lancé une alerte à leurs ressortissants, l’Australie place Bamako sur sa liste des pays à éviter.
L’Australie et les USA appellent leurs ressortissants à quitter le Mali
Entre pénurie de carburant et menaces croissantes des groupes terroristes, l’Australie appelle ses ressortissants au Mali à la vigilance. « Il est fortement déconseillé de se rendre au Mali en raison de la situation sécuritaire dangereuse et du risque élevé d’attentats terroristes et d’enlèvements », indique une note d’information postée sur la plateforme Smartraveller.
La note est adressée aux voyageurs australiens en guise de conseil et précise qu’il est déconseillé de se rendre au Mali « en raison de la situation sécuritaire dangereuse et des menaces de terrorisme et d’enlèvement ». Pour les ressortissants australiens qui sont déjà présents sur le sol malien, ils sont invités à quitter le pays « immédiatement par des moyens commerciaux tant que l’aéroport international de Bamako reste ouvert et que des vols sont disponibles ».
Si vous décidez de rester au Mali, préparez-vous à un confinement prolongé. L’Australie n’a pas d’ambassade au Mali et sa capacité à fournir une assistance consulaire sur place est extrêmement limitée.
Avant l’Australie, les États-Unis ont adressé une note similaire à leurs ressortissants. Les craintes sont les mêmes : « situation sécuritaire dangereuse et menaces de terrorisme et d’enlèvement ». Les États-Unis décrivent une situation de crise marquée par des « perturbations continues de l’approvisionnement en essence et en gasoil, la fermeture d’écoles et d’universités, ainsi que les affrontements armés autour de Bamako accroissant l’imprévisibilité de la situation sécuritaire ».
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Ces derniers mois, les enlèvements sont devenus récurrents dans le pays. En août et septembre 2025, les groupes terroristes ont enlevé au moins neuf ressortissants étrangers. On dénombre six ressortissants chinois kidnappés dans une usine sucrière, deux Émiratis et un Iranien enlevé dans un aérodrome non loin de Bamako.
Face à la crise, le gouvernement militaire dirigé par Assimi Goïta multiplie les actions. Très préoccupées actuellement par la crise du carburant, les autorités ont pris des mesures sécuritaires pour empêcher les actions de sabotage des terroristes contre les camions-citernes transportant le carburant. Dans la foulée, les écoles ont été fermées temporairement, en attendant une réorganisation des calendriers scolaire et universitaire adaptée à la pénurie de carburant, qui occasionne un dysfonctionnement chez les acteurs du système éducatif.
