Tensions en Côte d’Ivoire : L’opposition brave l’interdiction de marcher ce 11 octobre

Ce 11 octobre est un jour de grandes tensions en Côte d’Ivoire. L’opposition ivoirienne, à travers le Front commun PPA-CI et le PDCI-RDA brave l’interdiction de marcher du Préfet d’Abidjan ce samedi 11 octobre 2025 contre le 4e mandat du Président Alassane Ouattara.
Le Front commun PPA-CI et PDCI défie le Prefet d’Abidjan ce 11 octobre
Le 4 octobre dernier, l’opposition ivoirienne, le PPA-CI de Laurent Gbagbo et le PDCI-RDA de Tidjane Thiam, avait prévu une marche contre le 4e mandat anticonstitutionnel du président sortant Alassane Ouattara. Cette marche a été interdite par une décision du Conseil de sécurité de Côte d’Ivoire. Prenant la parole, le porte-parole du PPA-CI, l’ex-ministre Sébastien Dano Djédjé, a annoncé le report de cette marche pour le 11 octobre, ce samedi.
Vendredi, le préfet de la ville d’Abidjan, face aux préparatifs de la marche, a pris un arrêté renouvelant l’interdiction de manifester dans la capitale économique ivoirienne. Sauf que son arrêté sera lettre morte pour l’opposition, qui a décidé de le braver. Les partis politiques de Laurent Gbagbo et celui de Tidjane Thiam ont répondu par un communiqué commun annonçant la tenue de la marche.
Par la suite, plusieurs leaders politiques de l’opposition ivoirienne, Pulcherie Gbalé (société civile), Pascal Affi N’Guessan (FPI), solidaires à la marche, ont rejeté l’arrêté du préfet d’Abidjan, en considérant comme « illégal » et « anticonstitutionnel » cet arrêté qui ne peut primer sur le droit constitutionnel du peuple à manifester.
Pascal Affi N’Guessan a déclaré : « Un arrêté préfectoral illégal n’est pas opposable aux droits constitutionnels d’un peuple. » L’ancien Premier ministre, président du Front populaire ivoirien, est éliminé au même titre que l’ex-président Laurent Gbagbo, l’ancien ministre Tidjane Thiam et plusieurs personnalités de poids de la vie politique ivoirienne des prochaines élections présidentielles.
Tensions en Côte d’Ivoire : l’opposition refuse de reculer
Pour ces personnalités, la tentative de 4e mandat du président Alassane Ouattara est illégale. Les décisions du Conseil constitutionnel ivoirien sont, selon elles « injustes ». Cette marche a pour objectif de lutter contre le 4e mandant anti-constitutionnel du président Alassane Ouattara ainsi que les décisions injustes du Conseil Constitutionnel dit aux ordres.
À Abidjan, les autorités ont quadrillé la ville avec de massives détachements de forces de l’ordre dans tous les principaux quartiers. Une journée de tensions qui devrait faire de l’ombre au début de la campagne présidentielle des différents canddaits retenus pour ce scrutin.