Touch Rugby : la Côte d’Ivoire entre en jeu

Août 11, 2025 - 11:30
Août 11, 2025 - 13:05
Touch Rugby : la Côte d’Ivoire entre en jeu
L’université Félix Houphouët-Boigny a été le théâtre d’un événement inédit le samedi 09 août dernier : la première grande formation au Touch Rugby en Côte d’Ivoire. Une cinquantaine de participants, une ambiance électrique et un objectif clair : poser les bases d’un sport encore méconnu ici, mais promis à un bel avenir.

 

Un sport venu d’Australie, sans chocs ni plaquages

Inventé en Australie dans les années 60, le Touch Rugby s’est organisé à l’échelle mondiale en 1985 grâce à la Fédération Internationale de Touch (FIT). Aujourd’hui, il se pratique dans 60 pays.

En Afrique, seuls quatre États ont obtenu la reconnaissance officielle : Côte d’Ivoire, Afrique du Sud, Kenya et Nigéria.

Chez nous, tout a démarré il y a trois mois avec la création de la Fédération Touch Côte d’Ivoire (FTCI), présidée par Karaboué Mamadou. Mais pour Kouassi N’Goran Louis Andréa, initiateur du projet, l’histoire a commencé bien avant.

« En 2024, lors d’une formation en Suisse, j’ai rédigé un mémoire sur le Touch. J’ai toujours rêvé d’un rugby accessible à tous. Beaucoup de parents jugent le rugby classique trop violent. Ce travail a ouvert la voie à l’implantation du Touch en Côte d’Ivoire. »

 

Former pour bâtir

Entouré de coachs motivés Kabako, Louizo, Koré, Anderson et Yakou Kabré, Andréa Kouassi a construit une formation en trois temps : histoire, règles, puis mise en situation sur le terrain. « On a donné les bases aux futurs joueurs, arbitres et entraîneurs. Le Touch demande endurance, agilité et rapidité de décision. »

Remerciements appuyés à l’université Félix Houphouët-Boigny, au professeur Ballo Zié, au Dr Coulibaly Yaya et aux présidents Karaboué Mamadou et Fofana pour leur soutien.

 

Séduire par la sécurité

Sur un terrain de 70 m par 50 m, deux équipes de six joueurs s’affrontent. Trois touchers avant de perdre la balle, pas de plaquages, pas de mêlées violentes : un jeu dynamique, mais sécurisé.  Charlène Goué, rugbywoman depuis cinq ans, est conquise : « J’ai beaucoup appris et je veux m’investir pour représenter la Côte d’Ivoire. » Même son de cloche pour Stéphane Dogba, joueur à Ora :« C’est une discipline sans danger. On relance avec un tapball après une pénalité, et un rollball après avoir été touché. »

La FTCI compte déjà huit clubs. Prochaines étapes : Grande journée découverte et des Initiations dans plusieurs villes du pays.

Le Touch Rugby est lancé. Et la Côte d’Ivoire compte bien jouer dans la cour des grands.