L’École du Beau : à Assinie, un héritage artistique en transmission


Portée par la Maison d’Akoula et l’engagement philanthropique de Renaud Chauvin Buthaud, l’École du Beau ouvre un nouveau chapitre dans la transmission de l’art ivoirien
Assinie, petit havre côtier de la Côte d’Ivoire, est depuis 2015 le théâtre discret mais puissant d’une renaissance artistique portée par la Maison d’Akoula. Ce lieu de création et d’hospitalité fondé par Renaud Chauvin Buthaud et Akoula Amon s’est imposé au fil des ans comme un espace vivant de dialogue entre tradition et modernité. Dix ans plus tard, cette dynamique s’amplifie avec la naissance de l’École du Beau, une fondation qui ambitionne de transmettre aux jeunes générations l’essence de l’héritage artistique, artisanal et culturel ivoirien.
École du Beau : Un projet ancré, vivant et inspirant
Construite dans la continuité naturelle de la Maison d’Akoula – qui a fêté ses 10 ans en février 2025 avec un coffret-ouvrage dirigé par Myriem Lahidely – l’École du Beau incarne cette volonté de pérenniser une aventure humaine, artistique et locale. À travers des ateliers, des résidences et des formations, elle propose aux jeunes d’Assinie et d’ailleurs un véritable parcours initiatique au cœur des arts visuels, des métiers de l’artisanat, mais aussi des codes esthétiques et symboliques ivoiriens.
L’une des grandes forces de ce projet réside dans l’implication directe d’artistes de renom, tels qu’Aboudia, M’Ballo ou Ange Guessan, dont les parcours sont aujourd’hui une source d’inspiration concrète pour les jeunes formés. Passés par la Maison d’Akoula en tant qu’exposants ou résidents, ils reviennent désormais en mentors, portant haut les valeurs de transmission et de création. « L’École du Beau est née du désir de transmission de Renaud Chauvin Buthaud. Nous voulions que les jeunes puissent, à leur tour, s’approprier cet héritage artistique et culturel, et contribuer à le faire rayonner », nous confie Aboudia.
Une fondation portée par Renaud Chauvin Buthaud et la communauté artistique
L’École du Beau est à la fois un espace de formation, de résidence et de création. Ouverte aux jeunes d’Assinie et d’ailleurs, elle leur propose une immersion dans les arts visuels, les métiers d’art, les codes esthétiques et les symboles de la culture ivoirienne. L’approche est résolument concrète, ancrée dans le réel, au plus près des savoir-faire et des gestes.
Parmi les soutiens de la première heure, Aboudia, figure majeure de la scène contemporaine ivoirienne, voit dans cette initiative « un lieu d’élévation, où les jeunes peuvent apprendre à affirmer leur style tout en comprenant d’où ils viennent. » Le lien avec la Maison d’Akoula reste fondamental : c’est elle qui a permis à de nombreux artistes de se révéler, de se rassembler, de dialoguer. Aujourd’hui, ces mêmes artistes deviennent formateurs et guides.
Une fondation soutenue, un impact local renforcé
Au-delà de la dimension artistique, l’École du Beau s’inscrit dans une logique de développement local fort, à la croisée de l’éducation, de l’entrepreneuriat et de l’ancrage communautaire. Les jeunes bénéficiaires y trouvent un espace de formation, mais aussi d’éveil au potentiel économique et identitaire de leur culture.
Plus qu’une école, l’École du Beau se veut un creuset : celui d’une nouvelle génération d’artistes et d’artisans fiers de leur héritage, ouverts sur le monde, et porteurs d’une esthétique enracinée et contemporaine. Elle prolonge la vision de Renaud Chauvin Buthaud, pour qui l’art est avant tout un geste de révélation. « L’art a toujours été pour lui une manière de révéler, d’apprécier la beauté du monde. C’est cette conviction intime qui guide ses projets, qu’il partage avec les jeunes à travers l’École du Beau », nous dit l’artiste M’Ballo.
À Assinie, une autre Côte d’Ivoire s’invente : audacieuse, fière de ses racines, et résolument tournée vers l’avenir.