Mondiaux Tokyo 2025 : Ta Lou-Smith puissance 6

Sep 10, 2025 - 15:12
Sep 10, 2025 - 15:13
Mondiaux Tokyo 2025 : Ta Lou-Smith puissance 6
Son nom résonne comme une évidence dans l’univers du sprint mondial. Marie-Josée Ta Lou-Smith, la gazelle ivoirienne, continue de défier le temps et les chronos. Détectée à Koumassi par Florence Olonadé, façonnée par Jeannot Kouadio Kouamé et le regretté Anthony Koffi, aujourd’hui guidée par John Smith, la native de Bouaflé s’apprête à écrire une nouvelle page de sa légende.

À 37 ans le 18 novembre prochain, “Majo” participera à ses sixième Championnats du monde d’athlétisme, du 13 au 21 septembre 2025 à Tokyo. Une longévité rare, entamée en 2015 à Pékin et jalonnée de podiums et de désillusions, mais toujours marquée par une détermination inoxydable.

Pour sa première mondiale en outdoor, Ta Lou se hisse jusqu’aux demi-finales du 100 m et du 200 m avec deux records personnels (11’’06 et 22’’56). Une entrée fracassante qui annonçait déjà la suite.

 

Londres 2017 et Doha 2019, l’âge d’or

Après une 4e place frustrante aux JO de Rio 2016 (10’’86), la sprinteuse brille à Londres avec deux médailles d’argent (100 m en 10’’86 et 200 m en 22’’08). Deux ans plus tard à Doha, elle décroche le bronze sur 100 m (10’’90). Trois médailles mondiales qui font d’elle une figure incontournable de l’athlétisme africain et une monstre planétaire du sprint.

 

Oregon 2021 et Budapest 2023, la désillusion

La dynamique s’essouffle aux États-Unis : 7ᵉ en finale du 100 m (10’’93). À Budapest, malgré une saison exceptionnelle et la meilleure performance mondiale de l’année (10’’75), Ta Lou échoue au pied du podium sur 100 m (10’’81) et termine 8ᵉ du 200 m (22,64s). Pire, le relais 4×100 m, pourtant qualifié en finale avec un record d’Afrique (41’’90), ne franchira pas la ligne d’arrivée.

 

Tokyo 2025, l’ultime défi ?

En cinq participations aux mondiaux outdoor, Marie-Josée Ta Lou-Smith totalise sept finales mondiales pour trois médailles. À Tokyo, la flèche ivoirienne veut tourner la page de Budapest et offrir de nouveaux éclats au peuple ivoirien. Peut-être pour une dernière fois.

Comme un grand cru, Ta Lou-Smith semble gagner en saveur avec le temps. Reste à savoir si, au pays des samouraïs, la gazelle ivoirienne saura transformer sa longévité en une ultime consécration.