Centrafrique : les ex-rebelles obtiennent des postes clés dans le gouvernement


Après l’accord de paix scellé avec les Bangui, les groupes rebelles centrafricains 3R et UPC se placent au sein du gouvernement. Chacun d’eux a obtenu deux postes ministériels ainsi que plusieurs fonctions stratégiques au sein de l’administration centrafricaine.
Accord de paix en Centrafrique : des ex-rebelles désormais au cœur du pouvoir
Les groupes armées 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation) dirigés par Oumar Abdelkader et l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC) d’Ali Darassa, ont de façon officielle intégré le gouvernement après la signature d’un accord de paix. Cette entente a été conclue sous la conduite du président du Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno, dont la participation directe dans le processus de médiation a été déterminante.
Selon les termes de l’accord, chacun des deux groupes obtient deux postes ministériels, ainsi que plusieurs fonctions stratégiques dans l’administration centrafricaine. Il s’agit d’une concession politique lourde de symboles qui a pour objectif de transformer les acteurs de la rébellion en partenaire de gouvernance.
Pour le gouvernement centrafricain, c’est une grande nouvelle ! Cela signifie que le pays progresse vraiment vers la paix et la remise en état de ses institutions. Les ministres de la Défense et de la Communication (qui est aussi le porte-parole du gouvernement) ont applaudi cette évolution. Ils y voient une preuve claire que les autorités veulent sincèrement travailler à la réconciliation de tous les Centrafricains. Ils appellent tout le monde à s’impliquer de manière honnête pour que les engagements pris soient réellement mis en œuvre.
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L’intégration du 3R et de l’UPC dans le gouvernement est considérée comme à la fois un pari sur la paix et un test politique. Alors que la Centrafrique cherche à se relever de décennies de violences, cette ouverture aux anciens groupes rebelles est une tentative du contrat social où le dialogue prime sur les armes.