Guinée : deux médias suspendus

Sep 8, 2025 - 09:30
Guinée : deux médias suspendus
Guinée

Ce samedi 6 septembre, en Guinée, la Haute autorité de la communication ( HAC) a fait l’annonce de la suspension du site d’information Guineematin.com et l’interdiction de sa web TV dans un contexte où le référendum constitutionnel convoqué par le général Mamadi Doumbouya est dans deux semaines. 

Guinée :  deux médias suspendus à l’approche du  référendum constitutionnel

A travers un communiqué, le régulateur reproche au site d’information d’avoir manqué “ aux principes d’égalité, de neutralité et d’équilibre dans l’actualité en période de campagne référendaire” et surtout d’avoir enfreint “ la réglementation en vigueur”. Quant à la Web Tv, elle est sanctionnée pour “ activité illégale et non-conforme”. Les faits précis qui sont reprochés aux deux organes n’ont pas été détaillés. 

Ces mesures s’ajoutent à une série de sanctions déjà prononcées contre des médias privés. Le premier septembre, le site Guinée360.com avait été suspensud pendant trois mois pour “insuffisance professionnelle et manipulation de l’information”

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L’opposition et plusieurs organisations dénoncent une volonté de museler la presse. Le Forum des forces sociales de Guinée, qui s’oppose à la tenues de ces décisions qualifie de “ mesures répressives”

Pour rappel, la Guinée doit organiser un scrutin le 21 septembre. Ce scrutin est présenté par la junte comme un retour à l’ordre constitutionnel. Mais ces détracteurs estiment qu’il s’agit d’une manœuvre destinée à prolonger la transition et à permettre au général Doumbouay, arrivé au pouvoir  par un coup d’Etat en septembre 2021, de se maintenir. 

Le projet de nouvelle Constitution a été rendu public à la fin du mois de juin. Il ne précise pas si le chef de la transition pourra se présenter à la prochaine élection présidentielle. Pourtant, la loi de transition actuelle, qui a été mise en place après le coup d’État, interdit au chef de la junte (et aux autres responsables de l’armée) de participer aux futures élections. L’adoption de ce nouveau texte de loi pourrait donc remettre en question cette interdiction.