Mea Culpa : La série ivoirienne qui explore le crime… et la conscience humaine

Juillet 7, 2025 - 22:00
Mea Culpa : La série ivoirienne qui explore le crime… et la conscience humaine
La série ivoirienne Mea Culpa


Un huis clos psychologique, une introspection poignante, et une Afrique contemporaine qui se raconte sans artifice.
 Avec Mea Culpa, la fiction ivoirienne entre dans une nouvelle ère, portée par une narration audacieuse et une profondeur rare. Depuis le 4 juin, cette série événement est disponible en avant-première sur TV5MONDEplus, et depuis le 24 juin sur TV5MONDE Afrique.

Une série qui ne résout pas des énigmes… mais des consciences

Mea Culpa, c’est l’histoire de crimes. De détenus. Et d’un inspecteur-criminologue, Serge N’Da, qui n’a qu’une mission : comprendre. Pas à travers les preuves, mais par les mots, les silences, les aveux. Créée par Landry Agbadou et réalisée par Hervé Achi, cette production signée African Impact Movies en partenariat avec la Nouvelle Chaîne Ivoirienne (NCI)déjoue les codes du polar classique.

Chaque épisode, d’une durée de 26 minutes, est un huis clos. Le spectateur est plongé dans un face-à-face intense, intime, parfois bouleversant, entre l’inspecteur et un détenu confronté à ses propres actes. Pas de poursuites ni de coups de théâtre, mais une tension psychologique savamment entretenue. Le vrai suspens : celui de l’âme humaine.

Un rôle habité, porté par Arthur Longville

Le personnage central, l’inspecteur Serge N’Da, est incarné avec justesse et intensité par Arthur Longville« Chaque épisode est une plongée dans un esprit brisé ou tourmenté. Ce n’est pas juste un rôle, c’est une rencontre humaine à chaque fois », confie l’acteur. Son jeu, tout en sobriété et en émotion retenue, donne à la série son rythme, sa profondeur, sa tension intérieure.

Serge N’Da n’est pas un héros infaillible. Il écoute, il doute, il ressent. Il est, à sa manière, un miroir tendu aux spectateurs. Et c’est cette humanité qui rend Mea Culpa si singulière.

Une Afrique actuelle, lucide et sans clichés

Au-delà de son esthétique léchée – lumière maîtrisée, décors épurés, réalisation soignée – Mea Culpa est un regard lucide sur la société ivoirienne et ouest-africaine. À travers les récits de détenus, la série explore des réalités brutes : violences domestiques, abus familiaux, dérives judiciaires, désillusions sociales, poids des traditions… Autant de thèmes abordés sans détour, mais toujours avec finesse.

« Dans Mea Culpa, on ne montre pas seulement des criminels, on raconte des vies, des blessures, des injustices, des regrets… et parfois, une envie de se racheter », explique le créateur de la série, Landry Agbadou.

La série évite le sensationnel ou le misérabilisme. Elle préfère la complexité des parcours humains à la caricature. Elle donne une voix à ceux que l’on n’entend jamais.

Une œuvre sociale avant tout

Mea Culpa ne se contente pas d’être une réussite artistique. C’est aussi une série engagée. En remettant la parole au cœur de la fiction, elle questionne le système judiciaire, mais surtout la capacité d’une société à écouter ses marginaux, à entendre la douleur, à envisager la rédemption.

À travers 47 épisodes répartis sur deux saisons, et une galerie de plus de 70 comédien·nes ivoiriens et ouest-africains, la série dresse un portrait humain, émouvant, et profondément africain.

Un projet au rayonnement international

Diffusée par TV5Monde Afrique et disponible sur TV5Mondeplus, la série s’adresse au public francophone du monde entier. Elle s’inscrit dans un mouvement grandissant de fictions africaines ambitieuses, prêtes à conquérir les écrans internationaux tout en valorisant les réalités locales.

Mea Culpa n’est pas une série comme les autres. Elle interroge. Elle remue. Elle dérange parfois. Mais surtout, elle émeut.