BDEAC : les raisons d’une chute des bénéfices

Juin 6, 2025 - 10:30
Juin 6, 2025 - 21:58
BDEAC : les raisons d’une chute des bénéfices

La BDEAC, Banque régional des Etats de l’Afrique Centrale est sous sellette en terme de bénéfice depuis quelques années. Une chute qui s’explique par l’instabilité socioéconomique de la région liée aux incertitudes budgétaire et aux constrictions des conditions monétaires de la région. Et ceux malgré une augmentation du chiffre d’affaires et de la stratégie mise en place par l’institution.

BDEAC, un retour sur investissement moins reluisant

Le bénéfice net de la BDEAC se volatilise chaque année. Or, l’augmentation ou la croissance de bénéfice d’une banque notamment celle d’une région témoigne de l’effervescence des activités de cette dernière. Une croissance de bénéfice net qui contribue ou montre également le développement économique de la région. Malheureusement, tel n’est pas le cas de la BDEAC (Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale).

Cette dernière se voit dans une ligne rouge en terme de bénéfice depuis 5 ans (2019-2024) en dépit des stratégies mise en place pour booster le bénéfice net. Des actions ou la banque à accroître son capital de 1200 milliards à 1500 milliards FCFA (+25%). Cette chute est dû aux incertitudes budgétaire et aux constrictions des conditions monétaires de la région sans oublier la pression du marché de la dette.

En revanche, la BDEAC a connu en 2019 un bénéfice net de 15,2 milliards FCFA. Ce bénéfice en hausse a régressé passant à 9,2 milliards FCFA en 2020. L’année suivante c’est à dire en 2021 la baisse a été vertigineuse en atteignant 5,7 milliards. La tendance de chute est plus grave en 2022, 2023, et 2024 pour s’atterrir à 5,1 milliards, 3,8 milliards et enfin 3,3 milliards respectivement.

Cette dynamique baissière classe la BDEAC en dessous de la bonne performance de la BOAD (Banque ouest-africaine de développement). Cette dernière a enregistré un bénéfice net de 39,4 milliards FCFA. Un résultat dépassant celui de l’année précédente de 8,09%.