Madagascar : Paris plaide pour la préservation de l’ordre institutionnel


Le président Emmanuel Macron a réagi à la situation à Madagascar où le régime d’Andry Rajoelina a été renversé par l’armée suite au grand mouvement de révolte populaire contre les coupures répétées d’eau et d’électricité, mais aussi pour la pauvreté galopante. Le chef de l’Etat français a plaidé pour la « préservation de l’ordre institutionnel », afin de limiter l’impact des événements sur la jeunesse malgache.
La France aux côtés de la jeunesse malgache
De nombreux problèmes minaient ces derniers mois Madagascar et le président Andry Rajoelina tardait à apporter des solutions idoines. Le mouvement Gen Z Madagascar (jeunesse) s’est déployé dans la capitale Tananarive pour crier sa colère et son besoin de conditions de vie meilleures. L’armée, dans un premier temps, opposée à la foule, a du faire un pas de côté pour se rallier au mouvement de colère.
Le CAPSAT (Corps d’Armée des Personnels et des Services Administratifs et Techniques), qui soutenait le président Rajoelina, a cessé d’appliquer les ordres. Ce corps d’armée a invité les autres corps à ne pas s’en prendre aux manifestants avant de rejoindre officiellement leur camp.
Les médias font état de l’exfiltration de Rajoelina à bord d’un avion militaire français, une information qu’a refusé de confirmer le Président Emmanuel Macron, plus préoccupé par la situation sur place. « Je ne confirme rien aujourd’hui », a lancé le Président français avant d’ajouter : « Je veux ici dire la grande préoccupation qui est la nôtre, dire l’amitié de la France à l’égard du peuple malgache », pour qui il avait deux messages.
« Je pense qu’il est très important que l’ordre constitutionnel, la continuité institutionnelle, soient préservés à Madagascar, parce qu’il en va de la stabilité du pays et des intérêts de la population, pour que la communauté internationale puisse continuer d’aider », a confié le Président français aux médias.
Emmanuel Macron s’est surtout voulu solidaire et compréhensif à l’égard de la jeunesse malgache :
« Je veux dire ici, comme partout, qu’on regarde la jeunesse de ce pays avec beaucoup d’admiration et d’affection. Une jeunesse s’est exprimée, qui est politisée, qui veut vivre mieux. C’est une très bonne chose. Il ne faut simplement pas qu’elle soit récupérée par des factions militaires ou des ingérences étrangères. »
La situation reste calme sur l’île où se prépare maintenant l’après-Andry Rajoelina.