Soudan du Sud : Riek Machar accusé de crimes humanitaires
Le Chef de l’opposition sud-soudanais et vice-président du gouvernement d’unité, Riek Machar a été suspendu de ses fonctions et inculpé de crimes contre l’humanité, de meurtre et de trahison. L’annonce a été faite lundi par le tribunal, à en croire les médias d’Etat.
Soudan du Sud : Riek Machar suspendu et inculpé de crimes contre l’humanité
L’homme est accusé d’avoir donné l’ordre en mars en vue de l’attaque d’une musique ethnique contre une base militaire, qui aurait coûté la vie à plus de 250 soldats. Depuis plusieurs mois, il était placé en résidence surveillée. Cependant, l’opposition dément les accusations et parle d’une stratégie du président pour affaiblir ses adversaires.
Lors de la première audience, son avocat a déclaré : “ Son Excellence Dr Riek Machar ne devrait pas être jugé par ce tribunal incompétent”
Pour information : indépendant depuis 2011, le Soudan du Sud a rapidement été secoué par un conflit interne entre Kiir et Machar entre 2013 et 2018, qui a fait près de 400.00 morts. Malgré les efforts de la communauté internationale , la transition démocratiques et la fusion des forces armées n’ont jamais été pleinement mises en œuvre.
Lire aussi : Présidentielle au Cameroun : voici le plan de Paul Biya
Initialement prévues pour décembre 2024, les élections ont été reportées à 2026, tandis que la suspension et l’inculpation de Machar ravivent les craintes d’un retour à la guerre civile. Les partisans de l’opposition ont déjà appelé à une mobilisation armée pour provoquer un “changement de régime”
