AES : la pression monte pour la BCID


À l’AES, l’impatience commence par gagner les rangs, notamment des ministres de l’économie des trois pays membres. Et pour cause, le processus d’opérationnalisation de la Banque confédérale pour l’investissement et le développement (BCID) de l’alliance semble traîner. Une situation qui retarde selon l’éclosion de plusieurs projets en instance.
AES, la BCID désormais une priorité
L’AES a annoncé depuis plusieurs mois la création d’une Banque confédérale pour l’investissement et le développement (BCID). Ainsi, le processus d’opérationnalisation a été enclenché. Malheureusement, ce dernier peine à être effectif. De quoi faire brûler d’impatience les ministres d’économie des trois pays membres de l’Alliance (Niger, Mali, Burkina Faso). Réuni ce jeudi 24 juillet 2025, le conseil des ministres de l’économie a recommandé l’accélération de ce processus pour le bonheur de la confédération. Ils l’ont fait savoir dans un communiqué publié à Niamey.
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Dans le rapport lu par Alousséné Sanou, ministre de l’économie du Mali, le conseil ministériel a décidé de poursuivre les discussions pour la mise en place des actions prioritaires de la BCID-AES. D’autre part, il a été convenu de procéder à la libéralisation du capital de la banque dans un délai. Ceci signifie que l’AES est prêt à ouvrir le capital à d’autres États ou investisseurs désireux d’y investir. Par ailleurs, le communiqué a rappelé les ambitions de la structure de financement.
Une fois opérationnelle, la BCID-AES vise quatre grands objectifs. Il s’agit entre autres de financer les priorités souveraines des trois pays, notamment dans les infrastructures, l’énergie, l’agriculture et la transformation industrielle. Le second objectif est de réduire la dépendance vis-à-vis des financements extérieurs. Le renforcement de l’autonomie économique et financière puis la mobilisation du débat local pour financer les investissements constituent le troisième et quatrième objectifs de la structure financière.