Nikon Small World : saurez-vous deviner ce que montrent ces macrophotographies ?

On dit que la beauté se trouve dans l’œil de celui qui regarde. Mais tant de choses échappent à ce dernier… Aux plus petites échelles, notre monde revêt une qualité presque extraterrestre. La microphotographie permet de révéler les merveilles cachées du monde naturel, d’en illuminer jusqu’aux moindres détails.
Depuis plus de cinquante ans, le festival Nikon Small World met à l’honneur l’art de la microphotographie. Parmi les images lauréates cette année, certaines défient l’imagination.
Arrêtons-nous sur l’image fascinante en haut de cette page. S’agit-il de frai translucide de grenouille ou bien de perles de mucus vertes ? Eh bien, rien de tout cela. Il s’agit d’un gros plan sur des algues sphériques microscopiques piégées dans une goutte d’eau. Chose incroyable, chaque sphère verte est une colonie pouvant compter jusqu’à 50 000 cellules. Cette image, prise par l’ingénieur chimiste Jan Rosenboom, a terminé à la deuxième place du concours. Et l’on comprend facilement pourquoi.
D’autres images frôlent le surréalisme. Une photographie montre ce qui ressemble clairement à la pince d’un crustacé couverte d’un épais duvet de poils orange vif. Il s’agit en fait d’un gros plan sur un coléoptère.
La mise en lumière de la complexité cachée de la nature est peut-être l’expression la plus aboutie de la microphotographie en tant qu’art. La photo lauréate cette année, un charançon du riz (Sitophilus oryzae) semblant prendre son envol depuis un grain de riz, en est une illustration parfaite. Les charançons du riz sont de minuscules fléaux agricoles connus pour s’attaquer aux semences, comme le riz, et pour pondre leurs œufs à l’intérieur des grains. Sur ce cliché pris par le photographe chinois Zhang You, le charançon est montré à l'échelle réelle, ce qui met l’accent sur la modestie de sa stature tout en lui conférant tous ses traits de fléau, ce qu’il est véritablement, un agent ailé de la destruction.
L’image, qui a nécessité deux semaines de travail, met en lumière « la magnificence et la fragilité des insectes », pour reprendre les mots de Zhang You, qui ajoute qu’il espère que ses images « contribueront à la protection et à la valorisation des insectes ainsi qu’à la préservation de l’écologie terrestre ».
Sur les 1 925 photos soumises cette année, Nikon en a retenu soixante-et-onze pour leur originalité, leur contenu informatif, leur maîtrise technique et leur beauté visuelle. Parmi elles figurent notamment le réseau vasculaire d’une souris embryonnaire ou encore des grains épineux de pollen de mauve à la fois en germination et parasités par un champignon.
Découvrez quelques-unes des images les plus marquantes du concours de cette année.