Quel est le meilleur endroit pour nager avec des requins-baleines ?

Juillet 22, 2025 - 16:40
Quel est le meilleur endroit pour nager avec des requins-baleines ?

Le récif de Ningaloo est le lieu de rencontre de l’outback, des montagnes et des récifs coralliens d’Australie. Là-bas, dans la périphérie du nord-ouest de l’Australie, à 1 200 kilomètres de Perth, sur un petit promontoire rocheux qui se jette dans l’océan Indien, de vastes canyons ocre et des plaines de terre rouge côtoient une eau d’un bleu céruléen. C’est aussi là que viennent se réunir des géants marins, comme des requins-baleines, des baleines à bosse, des baleines franches australes et des orques, sans oublier d’énormes raies mantas de 8 mètres d’envergure.

 

L’EXPÉRIENCE

Il y a un je-ne-sais-quoi d’apaisant quand on nage avec un requin-baleine dans l’océan. Tout commence avec le silence du grand large que seul brise les battements répétés de vos palmes. Un bleu apparemment sans fin s’étend par-delà votre masque, on ressent la montée et la descente de la marée. Jusqu’à ce qu'une ombre se dessine en-dessous de vous.

Plus grande qu’un éléphant, elle remonte des profondeurs à une vitesse si langoureuse que l’on a l’impression de la voir progresser au ralenti. À son passage, vous pouvez admirer un instant la bosse ronde de sa nageoire caudale tout en comptant les points blanc perle qui parsèment ses flancs. Chaque moment qui passe en la présence d’un requin-baleine est un cadeau, et, une fois qu’il en aura eu assez, il s’en ira en quelques lents coups de sa queue colossale.

Malgré leur taille et la réputation des requins dans la culture populaire, les requins-baleines sont inoffensifs. Le seul danger qui émane d’eux pèsent sur le plancton et le krill, leur principale source d’alimentation. Le récif de Ningaloo abrite près de 300 d’eux en tout ; ils migrent tous les ans depuis l’Australie occidentale, à partir de la mi-mars jusqu’à août. Il s’agit d’un des lieux parmi les mieux gérés pour les observer, et une récente étude de l’université Murdoch de Perth montre que les rencontres avec les snorkeleurs avaient un impact négligeable sur la population locale. Le petit nombre de petits tours opérateurs locaux, comme Live Ningaloo, l'explique en grande partie. Les sessions de snorkeling s’effectuent sous l’œil vigilant des scientifiques marins qui font office de guide et qui expliquent méticuleusement aux nageurs de rester le plus possible calmes et tranquilles pour ne pas déranger les animaux afin qu’ils continuent d'évoluer comme s’ils étaient seuls.

 

LE SÉJOUR

Seize tentes safaris basses et couleur sable se fondent avec les dunes recouvertes de spinifex et plantent le décor de Sal Salis, le seul lieu fixe où séjourner au sein du reculé par national de Cape Range, à 50 mètres du récif. La nature est au cœur de tout : les oiseaux marins défilent dans le ciel ensoleillé, le vent murmure à travers les herbes et le récif ne fait qu’amplifier le sac et le ressac des vagues.

Les jours y sont bons et lents, passés à se balancer dans un hamac ou à faire du snorkeling au-dessus des coraux. Là-bas, pas de wifi et impossible de charger votre téléphone. Au lieu de cela, on peut y jouer à des jeux de société, se balader sur les plages et discuter avec d’autres voyageurs autour de ce que propose le bar en self-service. Tout est inclus dans le jour au camp, y compris des aventures marines quotidiennes, à kayak, en stand-up paddle ou en snorkeling, et des randonnées dans les canyons qui déchirent l’outback environnant.

Les repas sont à base de produits locaux et de saison, des salades d’halloumi, aux cigales de mer cuites au barbecue, et sont servis autour de grandes tables éclairées à la bougie. Sal Salis est totalement indépendante, récolte de l’eau de pluie pour les douches des tentes et est construite sur des pilotis afin de minimiser l’érosion des sols. Presque toute son énergie est solaire, et la nuit, les ciels les plus sombres d’Australie prennent le bas sur le soleil de la journée.