Côte d’Ivoire : le parquet explique la condamnation de l’infirmier Tokpa Flan Japhet

Le 21 juillet 2025, le Procureur de la République de Côte d’Ivoire s’est exprimé sur l’arrestation et la condamnation de Topka Flan Japhet . Il s’agit d’un infirmier ivoirien de 43 ans, reconnu coupable d’avoir tenu des propos considérés outrageants sur les réseaux sociaux.
Côte d’Ivoire : le parquet justifie la condamnation de l’infirmier Tokpa Flan Japhet
Dans un communiqué publié ce lundi, le parquet d’Abidjan rappelle son abnégation à lutter contre les abus verbaux en ligne, de plus en plus fréquents selon les autorités. Il dénonce une « persistance de propos constitutifs d’infractions pénales » sur les plateformes numériques, en dépit des mises en garde répétées.
Tokpa Flan Japhet a été condamné le 18 juillet à 36 mois de prison ferme et à 5 millions d’amende. Il lui est reproché d’avoir publié le 5 juillet dernier un commentaire qualifié d’« extrêmement outrageant » à l’égard d’une institution de la République. Mis à part sa demande pardon, la justice a maintenu la peine, montrant ainsi une politique de fermeté assumée
« Ni le repentir, toujours tardif, ni la demande de pardon n’ont d’effet sur la réalité des infractions », souligne le communiqué, marquant un refus clair d’accorder des circonstances atténuantes après coup.
Le parquet cite également une autre affaire en cours : celle de Diakité Moussa, filmé en train de menacer de mort des partisans d’un regroupement politique, tout en brandissant une machette. Ce dernier doit être présenté à la justice ce mardi 22 juillet.
Ces cas s’inscrivent dans un contexte de surveillance accrue des réseaux sociaux en Côte d’Ivoire. De plus en plus les autorités traitent régulièrement des plaintes liées à des contenus xénophobes, incitant à la haine, diffusant de fausses informations, ou contenant des menaces. Le parquet ajoute que cette vigilance est aussi maintenue à l’étranger : « Les auteurs de contenus répréhensibles seront poursuivis, qu’ils soient en Côte d’Ivoire ou hors du territoire national ».
En conclusion, le Procureur appelle à une prise de conscience collective : « Il invite chacun à faire preuve de responsabilité dans l’usage des réseaux sociaux », insiste le communiqué.