Racisme contre Aya Nakamura : 13 accusés face à la justice

Ce mercredi 4 juin 2025, le procès de 13 personnes proches de la mouvance identitaire, hostiles à la participation de la chanteuse Aya Nakamura à la cérémonie d’ouverture des JO 2024, s’est ouvert devant le tribunal correctionnel de Paris.
13 personnes répondent d’acte raciste contre Aya Nakamura
Les 13 prévenus, âgés de 20 à 31 ans, sont proches du groupe identitaire Les Natifs, lui-même issu du groupuscule Génération identitaire (dissous en 2021), qui défend la théorie raciste et complotiste du « grand remplacement ». Les mis en cause sont poursuivis pour provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion ou pour complicité de provocation à la haine.
En effet, le 9 mars 2024, après l’évocation par L’Express de la participation de Aya Nakamura à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, le groupuscule Les Natifs avait posté sur ses réseaux sociaux une photo d’une banderole à connotation raciste. Tendue par une dizaine de ses membres sur l’île Saint-Louis, en bord de Seine à Paris, la banderole disait : « Y a pas moyen Aya, ici c’est Paris, pas le marché de Bamako », une référence à son tube Djadja et à sa ville de naissance au Mali.
Le compte X des Natifs déplorait de « remplacer l’élégance française par la vulgarité, africaniser nos chansons populaires et évincer le peuple de souche au profit de l’immigration extra-européenne ». Le parquet de Paris avait confié une enquête à l’Office central de lutte contre les crimes de haine et la haine en ligne (OCLCH), après avoir reçu le 13 mars 2024 des signalements de la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) et de SOS-Racisme, dénonçant des « publications à caractère raciste au préjudice » de la star de la chanson française.
Le 20 mars, Aya Nakamura avait porté plainte à son tour.