CEEAC : la RDC réagit au départ du Rwanda


La CEEAC (Communauté économique des États de l’Afrique centrale) est loin de passer les beaux jours de son existence. Moins de 48 heures après le surprenant départ du Rwanda de l’instance sous-régionale, la RDC de Félix Tshisekedi s’est prononcé. Il dénonce une ruse politique de la part de son rival et appelle à la vigilance de l’instance.
CEEAC, le Congo accuse le Rwanda d’une faute de responsabilité
24 heures après le retrait définitif du Rwanda de la CEEAC à l’occasion du 26e sommet de la communauté à Malabo, la réaction de la RDC a eu lieu. Dans un communiqué, le gouvernement a condamné en premier lieu, et ce, avec la dernière rigueur, cette décision de départ. En plus, il y voit une ruse politique de Kigali pour ne pas faire face à ses responsabilités, notamment dans la crise qui secoue l’est du Congo. Un comportement qui selon ce dernier, est une volonté manifeste de ne pas respecter les traités de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale.
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Ainsi, la RDC considère désormais le Rwanda comme une menace pour la paix et l’intégrité régionale. Le gouvernement rappelle par cette occasion, la poursuite continue des agressions de l’armée rwandaise sur son territoire. Un comportement considéré comme une violation de la résolution 2773 du Conseil de sécurité de l’ONU. Cette dernière exige leur retrait immédiat du territoire congolais. Outre cela, le Rwanda a enfreint à l’article 34 du traité révisé de la CEEAC qui interdit tout recours à la force entre États membres.
Le retrait de Kigali bloque le traité entre lui et Kinshasa. De quoi s’attendre à de nouveaux affrontements, et ce, d’une autre dimension. Les responsables de la
CEEAC ont désormais du pain sur la planche. Pour rappel, le Rwanda a quitté la Communauté économique des États de l’Afrique centrale parce qu’il s’est vu refuser la présidence de cette institution alors que selon les textes, c’est son tour de diriger. Pour l’heure, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, président de la Guinée Équatoriale, a vu son mandat prolongé d’un an à la tête de l’instance régionale.