Présidentielle 2025 en Côte d’Ivoire : le PDCI rejette tout projet de CNT

Le Parti démocratique de Côte d’ivoire, (PDCI) s’affirme à quelques mois de la présidentielle 2025. Le 24 juillet, la formation politique conduite par Tidjane Thiam a catégoriquement rejeté toute implication dans un projet de Conseil national de transition (CNT) . Elle dénonce aussi l’arrestation de six jeunes militants dans des conditions jugées troubles.
Présidentielle 2025 en Côte d’Ivoire : le PDCI rejette tout projet de CNT et dénonce l’arrestation de 06 militants
« Il n’y a pas de projet de CNT. Le PDCI n’est pas dans ces schémas », a affirmé Me Blessy Chrysostome, responsable de la veille juridique du parti, lors d’une conférence de presse. Il s’agit d’une réponse sans langue de bois, aux accusations du ministre d’Etat, Kobenan Adjoumani qui a évoqué une supposée volonté de l’opposition de remettre en cause le processus électoral
Cette affirmation intervient dans un contexte de troubles politiques qui s’installe en Côte d’Ivoire . Le PDCI s’inquiète particulièrement de l’interpellation de six militants : Henri Joël N’Dri Kouadio, Jean-Paul Djabia Kouakou, Axel N’Guetta, Emmanuelli Blé, et deux autres non identifiés. Ces derniers auraient été arrêtés par des individus civils dont l’identité et la qualités restent inconnues.
Me Blessy évoque un « rapt » et dénonce une procédure « illégale » qui intervient à quelques semaines du scrutin. « Le PDCI s’insurge contre ces pratiques qui altèrent l’État de droit », a-t-il déclaré. L’avocat s’interroge sur la légitimité des interpellateuirs qui n’auraient présenté aucun signe manifeste d’appartenance aux forces de l’ordre. Il affirme que les accusations qui sont portées à l’endroit des jeunes militants ne sont pas clairement établies.
« Si n’importe qui peut interpeller dans la rue, alors c’est la chienlit », a lancé Me Blessy, appelant le Procureur de la République à se saisir de l’affaire. Selon lui, le caractère flou des arrestations rend « nulles » toutes procédures judiciaires engagées. Le parti entend saisir les organisations de défense des droits de l’homme ainsi que les chancelleries étrangères.
Face aux doutes du parti au pouvoir (RHDP), le PDCI-RDA, a clarifié sa position. Il s’engage à respecter les règles de la démocratie et assure qu’il ne prévoit pas de former un « CNT bis » (Comité National de Transition bis). Maître Blessy, un représentant du parti, a été très clair : « Le PDCI n’utilisera aucune méthode illégale pour prendre le pouvoir. »
Cette déclaration est importante car elle marque une différence avec ce qui s’est passé en 2020. À cette époque, certains partis de l’opposition avaient créé un CNT pour protester contre le troisième mandat du président Alassane Ouattara. Le PDCI, lui, affirme aujourd’hui vouloir rester dans le cadre légal pour atteindre ses objectifs politiques.
« Ces arrestations n’ébranlent en rien notre parti. Nos militants ne cèdent pas à la peur », a ajouté l’avocat. Bien que son président, Tidjane Thiam, soit actuellement à l’étranger, le PDCI assure que ses structures fonctionnent normalement. « Il dirige toujours le parti, peu importe sa position géographique », a-t-il souligné.
À l’approche de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire , les relations entre le parti au pouvoir et l’opposition sont de plus en plus tendues. Le PDCI, estime que l’arrestation de six de ses membres est une tentative d’intimidation. Le PDCI demande aux autorités de s’assurer que le climat reste calme et serein pour les élections, et d’éviter tout ce qui pourrait faire peur aux citoyens en Côte d’Ivoire . Dans ce contexte électoral délicat, le PDCI affirme qu’il compte sur un changement de pouvoir démocratique, qui se fera uniquement par les votes et dans la paix.