Niger : Macron provoque Tiani avec un message sur Bazoum

Juillet 27, 2025 - 08:20
Niger :  Macron provoque Tiani avec un message sur Bazoum
Niger : Macron provoque Tiani avec un message sur Bazoum

Déchu du pouvoir le 26 juillet 2023, Mohamed Bazoum est toujours détenu. L’ancien président du Niger est privé de sa liberté depuis le coup d’Etat, soit deux ans de détention. Pour une énième fois, le président français Emmanuel Macron lui témoigne de sa solidarité.

Niger : Emmanuel Macron réclame la libération de Mohamed Bazoum, deux ans après le coup d’Etat

Le 26 juillet 2023, le Niger a connu un changement brusque de régime. Des militaires ont pris le pouvoir par les armes en renversant le régime de Mohamed Bazoum, porté à la tête du pays à l’issue d’une élection. Ce coup de force a conduit à l’arrestation de plusieurs personnalités, dont Mohamed Bazoum en premier.

Pour ne pas cautionner le coup d’Etat, le président déchu s’est opposé à la démission forcée. Il a refusé de démissionner et s’est inscrit dans une logique de résistance. Peut-être croyait-il qu’avec le soutien de la CEDEAO et de la communauté internationale, les choses allaient très vite changer afin qu’il reprenne la main.

Rien ne s’est passé comme souhaité. Depuis deux ans, lui et son épouse sont détenus par les militaires. Son fils qui était aussi gardé au début a finalement été libéré grâce à la médiation menée par Lomé.

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Au Niger, Mohamed Bazoum rentre peu à peu dans l’oubli, mais il reste dans les pensées du président français. « En ce jour, mes pensées vont à Mohamed Bazoum, arbitrairement détenu depuis 2 ans après le putsch qui l’a renversé de son poste de président du Niger. Je pense aussi à son épouse Hadiza qui est détenue avec lui et à ses proches. Je rejoins ma voix à toutes celles qui demandent sa libération », a écrit Emmanuel Macron.

Un message qui peut irriter le régime militaire

Le régime militaire de Niamey dirigé par le général Abdourahamane Tiani a clairement montré son opposition à la France. Les actes qui ont suivi le renversement du pouvoir de Bazoum en disent long. Deux ans après, la tension reste vive entre les autorités des deux pays. Dans son message à la Nation vendredi dernier, le général Tiani a réaffirmé sa détermination de régime à luter contre ce qu’il appelle les « forces impérialistes ».

Cette énième demande de libération de Mohamed Bazoum lancée par le président français n’est pas de nature à ravi le régime militaire. A Niamey, le message d’Emmanuel Macron pourrait être perçu comme une provocation.