Nigéria : une sénatrice renvoyée du Parlement

Juillet 23, 2025 - 09:00
Nigéria : une sénatrice renvoyée du Parlement
Nigéria

Ce mardi 22 juillet, des tensions ont eu lieu au Nigéria devant le parlement à Abudja, à l’arrivée de Natasha Akpoti-Uduaghan . Cette dernière avait été suspendu au mois de mars après avoir avoir accusé le président de la chambre haute de harcèlement sexuel. Elle voulait enfin rejoindre son siège, car la justice a levé sa sanction. Mais contre toute attente, elle en a été empêchée physiquement à son retour mardi.  Natasha Akpoti-Uduaghan accuse Godswill Akpabio lui aurait proposé son soutien en échange de faveurs sexuelles.

Nigéria: Natasha Akpoti-Uduaghan empêchée d’accéder au Parlement après des accusations d’harcèlement contre le président du Sénat

Défiant la présence d’une dizaine de policiers armés, Natasha Akpoti-Uduaghan et plusieurs de ses soutiens ont essayé de traverser les grilles du Parlement à Pied ce mardi 22 juillet. Mais les agents de sécurité ont rapidement verrouillé tous les accès au bâtiment 

Elle a exprimé sa déception d’avoir été empêchée d’« entrer dans les chambres pour reprendre mes fonctions », par « des policiers armés (…) rencontrés à l’extérieur, tous bien équipés avec des armes, se précipitant sur une sénatrice sans arme ». La Sénatrice s’est alors adressée à la presse, dénonçant « la pire mandature qu’ait connue le Nigeria », avec Godswill Akpabio à la tête du Sénat : « L’Assemblée piétine une décision de justice », a-t-elle estimé, « ce qui interroge sur le respect de la démocratie » dans le pays.

Vendredi 5 juillet, le tribunal nigérian a effectivement  jugé que la suspension de six mois imposée à  Natasha Akpoti-Uduaghan était une punition « excessive » et que celle-ci pouvait être réintégrée. Cela dans le but d’assurer notamment la représentation de sa circonscrption. 

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Pour le Sénat, ce jugement est juste un « avis » qu’ils ne sont pas obligés de suivre. Les représentants du Sénat ont aussi rappelé que la sénatrice a été jugée coupable d’avoir désobéi à une interdiction de parler en public de cette affaire. De plus, elle n’a pas encore payé l’amende qu’elle a reçue pour cela. « Je ne suis pas accusée de corruption, de détournement de fonds, de trafic de drogue ou de meurtre, s’est indigné Natasha Akpoti-Uduaghan mardi. La seule chose dont je suis coupable c’est d’avoir dénoncé (…) les injustices dont je suis victime. ».