Affaire Sossoukpè : Ouattara en colère ? Un gendarme ivoirien arrêté

Juillet 29, 2025 - 07:40
Juillet 29, 2025 - 08:24
Affaire Sossoukpè : Ouattara en colère ? Un gendarme ivoirien arrêté

Rebondissement dans l’arrestation du journaliste béninois Hugues Sossoukpè arrêté à Abidjan. Alors que le porte-parole du gouvernement béninois et son homologue ivoirien soutiennent que l’opération s’est déroulée en commun accord avec les deux pays, on apprend que le président Alassane Ouattara n’aurait pas été mis au courant.

Côte d’Ivoire : rebondissement dans l’affaire du Béninois Sossoukpè

Le dossier du journaliste béninois Comlan Hugues Sossoukpè n’aurait pas été géré au palais présidentiel d’Abidjan. Des sources informent que le président Alassane Ouattara n’était pas au courant de cette opération controversée. Quand on se refait à son agenda, on s’aperçoit d’ailleurs qu’il n’était pas présent à Abidjan au moment de l’arrestation et de l’extradition « top chrono » de Sossoukpè.

Le journaliste et lanceur d’alerte béninois a été arrêté le jeudi 10 juillet 2025 et extradé dans la nuit du jeudi 10 au vendredi 11 juillet 2025. Or, le président Alassane Ouattara qui s’est envolé pour la France le 4 juillet, est rentré au bercail le 17 juillet.

Cette extradition controversée et entachée d’irrégularités, selon les avocats du journaliste, aurait provoqué la colère du président ivoirien. Des sources proches du dossier indiquent qu’un officier de gendarmerie a été mis aux arrêts pour son implication présumée dans ce dossier.

L’arrestation de Sossoukpè a suscité une vague d’indignations à Abidjan et à Cotonou. « L’arrestation et l’extradition « top chrono » de notre confrère Béninois, Hugues Comlan, par les autorités ivoiriennes, aux fins de son emprisonnement au Bénin, alors même qu’il bénéficie du statut de « réfugié politique « , sont un furoncle sur le visage de notre pays », a écrit le député ivoirien Tiémoko Antoine Assalé.

Pour l’élu indépendant, ancien journaliste, il s’agit d’une « grave violation du droit international humanitaire » et un « très mauvais signal » envoyé par la Côte d’Ivoire au monde entier, « alors même que ce journaliste avait été officiellement invité par les autorités ivoiriennes à participer à une activité à Abidjan ».

Placé en détention provisoire depuis le 11 juillet, Comlan Hugues Sossoukpè qui s’était exilé au Togo depuis plusieurs années, fait face à de lourdes accusations. Il est poursuivi pour « Incitation à la rébellion, incitation à la haine et à la violence, harcèlement par le biais d’une communication électronique et apologie du terrorisme ».