Bénin : des troupes de l’AES attendues à Cotonou


Les relations entre le Bénin et les pays de l’AES, notamment le Burkina Faso et le Niger qui sont ses voisins directs ne sont pas aux beaux fixes. C’est un secret de polichinelle. C’est dans ce contexte de crise que le Bénin fait preuve d’ouverture et fait son possible pour normaliser les relations avec ses voisins.
Le Bénin invite deux pays de l’AES à sa fête d’indépendance
Malgré les invectives et des accusations graves dont il fait l’objet de la part de ses voisins, le Bénin reste ouvert à la mise en place d’une bonne collaboration et d’une bonne coopération. Selon le porte-parole du gouvernement béninois, pour la célébration des 65 ans d’indépendance, les autorités ont convié au total quatre pays dont les troupes sont attendues à Cotonou.
Wilfried Léandre Houngbédji a confié que deux de ces pays sont de l’Alliance des Etats du Sahel (AES). Il n’a pas cité les noms desdits pays, mais s’imagine qu’il s’agit du Niger et eu Burkina Faso, pays frontaliers avec le Bénin. « Cette année, nous avons invité quatre pays dont les troupes sont attendues pour parader aux côtés des nôtres. Il y a deux qui ont déjà donné leur accord et qui sont attendus avec certitude. Les deux autres sont des pays de l’AES qui sont formellement invités. », a-t-il indiqué.
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Vont-ils répondre présents ou décliner cette invitation diplomatique ? En attendant d’en savoir plus, le porte-parole explique la démarche de Cotonou. « Nous avons fait la demande, pour leur dire que nous sommes des frères et que nos populations sont les mêmes de part et d’autre des frontières et que le Bénin reste toujours disposé à avoir une bonne collaboration« , a-t-il déclaré. Selon nos informations, la Côte d’Ivoire, quant à elle, va répondre présente à cette invitation avec une troupe. Cette troupe va défiler le 1ᵉʳ août 2025 à Cotonou.
La brouille avec les voisins…
Pour rappel, la brouille entre le Bénin et ses voisins est née au lendemain du coup d’État survenu à Niamey en juillet 2023 contre le régime de Mohamed Bazoum. Avant cet épisode, le Bénin entretenait des relations cordiales avec le Burkina Faso qui était déjà dirigé par Ibrahim Traoré, devenu président par coup d’Etat. À l’époque, les deux pays collaboraient même sur le plan de la lutte contre le terrorisme.
Mais certainement, dans un élan de solidarité entre pays de l’AES, le Burkina Faso a pris position contre le Bénin. Une posture adoptée par Ouagadougou à la suite de la mise en œuvre des mesures respectives prises par la CEDEAO pour réprimer le coup d’État fait par le général Tiani et ses camarades militaires. Depuis, les relations diplomatiques entre le Bénin et le Niger d’une part et entre le Bénin et le Burkina Faso se sont fortement dégradées. Les deux pays accusent ouvertement le Bénin d’abriter des bases militaires françaises préparées pour leur déstabilisation. Des accusations rejetées à plusieurs reprises par les autorités béninoises et françaises.